(C'est une "Reine", une "Marie", une "Myriam", une "Meryem" ? ...).
Bonjour mes ami-e-s.
Comme vous, je viens d'apprendre que Mohamed SAOU n'était plus référent du mouvement "En Marche !".
Puisque j'ai quitté ce mouvement il y a une semaine, après deux mois de bons et loyaux services, je me suis intéressée à cet événement.
Copié-collé d'un article très documenté, paru dans Médiapart (j'espère avoir le droit de le publier sur mon blog; sinon son auteur me préviendra) :
En Marche lâche son référent dans le Val-d’Oise, victime d’un méchant buzz
Il n'a fallu que quelques heures au parti
d'Emmanuel Macron pour demander le retrait de Mohamed Saou, son
référent départemental dans le Val-d'Oise. Sur la foi d'un seul post
Facebook l'accusant d'être « islamisto-servile ».
Tout sourires, ils font de grands signes à la caméra. Sur le plateau
de l’« Émission politique » de France 2, jeudi 6 avril, Emmanuel Macron a
organisé une jolie séquence com’ en présentant les quatorze premiers
candidats « de la société civile » investis par son mouvement aux législatives.
Il y a là Mounir Mahjoubi, l’ancien président du Conseil national du numérique (CNNum), nommé par François Hollande dont il a fait la campagne en 2012, candidat à Paris dans la circonscription du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis ; Laetitia Avia, une avocate en droit des affaires de 31 ans investie dans la capitale contre la socialiste Sandrine Mazetier ; Alexandre Aïdara, ancien conseiller de Christiane Taubira, face à l’ex-ministre PS Élisabeth Guigou (Seine-Saint-Denis). Une journaliste, Sandrine Mörch, est candidate face au numéro deux du PS, Christophe Borgel (Haute-Garonne).
Seuls quatre d’entre eux affronteront des sortants de droite. Le message est clair : prévenir le PS, dont les chefs sont tentés par un rapprochement avec En Marche en vue des législatives, qu’il n’y aura pas de « négociations secrètes ». Du moins pas avant l’issue de la présidentielle, que l’ancien ministre et secrétaire général de l’Élysée, héraut du « dépassement » des clivages et pourfendeur du « système », entend transformer en référendum sur le « renouvellement » de la vie politique.
L’affaire, au départ confidentielle, a débuté le 12 mars. Le « portail juif francophone » JForum consacre un article à Saou. Le professeur s’y voit reprocher d’anciens posts sur Facebook dans lesquels il critique Manuel Valls pour son soutien aux arrêtés antiburkini, soutient le footballeur Karim Benzema, critique l’injonction à la « discrétion » de Jean-Pierre Chevènement aux musulmans, ainsi qu’un message dans lequel il affirme : « Je n’ai jamais été et ne serai jamais Charlie. »
L’article passe inaperçu jusqu’à ce que l’essayiste Céline Pina se fende, le 5 avril, d’un post sur Facebook dans lequel elle cible Saou. Ancienne élue PS du Val-d’Oise, ex-membre du Printemps républicain connue pour avoir dénoncé, en 2015, un salon musulman consacré à la « femme musulmane » organisé à Pontoise, Céline Pina est aussi la suppléante du député socialiste du Val-d’Oise Dominique Lefebvre, qui soutient Emmanuel Macron.
Dans ce texte, le référent d’En Marche est présenté comme un « fervent admirateur de Marwan Muhammad », le directeur du Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), « dont il partage les tweets et la logorrhée victimaire ». « Il
se fait une gloire de n'être pas Charlie et de ne l'avoir jamais été,
applaudit à la dictature d'Erdogan et déploie des analyses que ne
renierait aucun membre du Parti des Indigènes de la République », écrit-elle. Avant de reprocher à « la campagne de Macron » de confier des « responsabilités notables » aux « islamisto-serviles,
ces défenseurs d'un Islam identitaire qui tirent à boulets rouges sur
la France, son esprit et ses principes ».
Céline Pina a pu par le passé comparer le voile à un « brassard nazi ».
Le message est très vite relayé sur les réseaux sociaux, y compris par la fachosphère. Mohamed Saou contacte le « QG » d'En Marche, persuadé qu’il sera soutenu par le mouvement. Il espère même un communiqué dans lequel le parti lui signifierait sa sympathie. En fait de soutien, la direction de campagne, par l’intermédiaire de Julien Denormandie, un très proche d’Emmanuel Macron, demande très vite à Mohamed Saou de se mettre en retrait. « On m'a dit que la décision était totalement injuste mais qu’ils ne voulaient pas d’emmerdes. Ils m’ont dit “tu te mets en retrait quelque temps, et après tu reviens” », témoigne Saou. Céline Pina a immédiatement applaudi sur Twitter « la décision d'Emmanuel Macron et d'En Marche et leur rapidité d'action. Ce n'est pas si fréquent. Pas de fatalité à la compromission ».
En Marche confirme et « assume » cette décision éclair : « Nous avons demandé à Mohamed Saou de se déporter par solidarité avec le mouvement, justifie En Marche. Céline Pina a de très gros relais et une capacité de nuisance dans une certaine gauche, à droite, à l’extrême droite. À deux semaines de la présidentielle, dans une campagne où tout est bon pour salir notre candidat, nous ne pouvions pas nous payer le luxe d’une polémique secondaire. » Le propos a le mérite de la franchise. Mais il prouve aussi l'aspect vertical du parti et la fébrilité de l'équipe Macron, prête à désavouer un de ses référents départementaux à la moindre étincelle médiatique.
Le parti s’empresse d’ajouter que cette demande de retrait « n’est pas une sanction ». Sur Twitter, l'élue LR Aurore Bergé, désormais soutien d'Emmanuel Macron, donne pourtant une explication divergente lorsqu'elle affirme que « ceci n'était pas compatible avec les valeurs d'En Marche ». Comprenne qui pourra.
Saou a obtempéré. Dans un long mail, il a annoncé jeudi soir son retrait aux adhérents du Val-d’Oise, à « la demande du mouvement ». Il y conteste les propos de Céline Pina, destinés, dit-il, à le « salir ». « Tous ces écrits qui me sont reprochés défendent des valeurs de démocratie, de liberté, d’égalité et de fraternité », ajoute-t-il. Abasourdi par la rapidité avec laquelle En Marche a demandé son retrait, Saou, contacté vendredi 7 avril par Mediapart, se dit « déçu ». « Leur communication de crise est ridicule. Ils ont donné trop d’importance à cette dame qui m’a diffamé et jeté mon nom en pâture. D’octobre à janvier, j’ai fait le boulot tout seul alors que personne ne voulait s’investir. »
« Seul référent d’origine maghrébine » d’un mouvement qui prône le renouvellement des têtes, Saou assure avoir reçu depuis de nombreux messages de soutien, tandis qu’En Marche intensifie ses actions dans les quartiers populaires à l'approche du vote. « On dirait que ça ne les dérange pas de se mettre à dos l’électorat des banlieues qui pouvait voir dans Macron un renouveau, dit-il. Au lieu de ça, ils donnent l’impression de faire comme le PS depuis trente ans : tu fais tout le travail, on te dit que tu es le meilleur, mais quand le boulot est terminé, à la moindre polémique, on se désolidarise de toi. » Il pourrait annoncer son départ du mouvement vendredi soir, lors d’un meeting d’En Marche dans le Val-d’Oise auquel assiste la porte-parole d’En Marche, l'ancienne journaliste Laurence Haïm.
Invité jeudi soir de l’« Émission politique » (France 2), Emmanuel Macron, interrogé par une enseignante soutien de François Fillon, a félicité le « travail remarquable » de son ancien référent, tout en confirmant qu’il s’était « déport[é] de sa fonction à [sa] demande parce qu’il y avait cette polémique naissante ».
Sur le fond, toutefois, le candidat s’est bien gardé de prendre position, sans doute pour ne s'aliéner aucun de ses soutiens et ne surtout pas risquer de cliver à l'approche de la présidentielle. À moins que cette histoire ne révèle aussi, en creux, toutes les ambiguïtés idéologiques d'un mouvement décidément très hétérogène.
Au lancement d'En Marche, Emmanuel Macron ne craignait pas de passer pour un libéral politique vantant une certaine ouverture sur les sujets de société. Avant la primaire de la gauche, il tançait par exemple volontiers la « laïcité revancharde » d’un Manuel Valls.
Affaires de François Fillon et quête de “présidentiabilité” obligent, Emmanuel Macron a depuis musclé son discours. Il fustige désormais le « multiculturalisme », ne rate pas une occasion de parler des « cafés interdits aux femmes » et a repris à son compte le concept d’« insécurité culturelle » forgé par le politologue Laurent Bouvet, animateur du Printemps républicain et proche de Manuel Valls qu’il consulte volontiers. Manuel Valls a annoncé son intention de voter Macron au premier tour de la présidentielle.
Comme je ne sais rien de tout cela, je cherche sur Internet.
Qu'est donc le CCIF, Comité Contre l'Islamophobie en France ? C'est une association tout à fait louable, financée par le milliardaire George SOROS, très anti-extrêmisme ("MoveOn" signifie "En Marche !").
Monsieur Mohamed SAOU aime bien ce mouvement sympathique CCIF.
Le mouvement "En Marche !" aime bien l'association CCIF et Mohamed SAOU. Toute voix est bonne à prendre, surtout dans les cités.
Très logiquement, l'efficace Mohamed SAOU est nommé référent "EM" pour le département 95. Il y fait des prouesses.
Tout à coup, monsieur Manuel VALLS apporte son soutien à Emmanuel MACRON.
Et là, tout change.
Parce qu'il faut préparer les législatives ?
Ah monsieur Manuel VALLS est viscéralement "contre le burkini".
Monsieur Manuel VALLS est-il contre la liberté des femmes de se vêtir comme elles le désirent, à condition qu'elles ne cachent pas leur visage derrière une burka ?
Qu'en pense monsieur Daniel COHN-BENDIT, soutien d'Emmanuel MACRON ?
Revenons à l'affaire Mohamed SAOU.
Sur quels arguments se base son accusation ?
Sur un vieil article, publié le 12 mars dernier par un certain "portail juif francophone", et ressorti par Madame Céline PINA.
Qui donc est madame Céline PINA ? Ah mais c'est une élue PS, dans le même département que monsieur Jérôme CHARTIER, compagnon de Virginie CALMELS (primaire droite et centre, Alain JUPPE massacré ...), justement dans le Val d'Oise, le 95, où Mohamed SAOU fut référent "En Marche !".
Qu'est donc ce "portail juif francophone" Jforum.fr ? Il fait partie des 5 sites juifs francophones reconnus les plus lus :
http://www.juif.org/top/
Rien à dire.
Résultat : Mohamed SAOU, seul référent "En Marche !" maghrébin, est viré d'ici les Présidentielles, car jugé "islamo-servile".
Vous croyez que Marine LE PEN*** et Florian PHILIPPOT***, voire François FILLON, Benoît HAMON ou Jean-Luc MELENCHON, auraient agi de la sorte ?
[***Correction post-débat télévisé du 4/5/2017 entre MLP et EM : MLP considère ce pauvre Mohamed SAOU comme un personnage peu recommandable. Mais je ne suis pas certaine que MLP était dans son "état normal" lors de ce débat, qui aurait du être stoppé, car on n'était pas loin de l'hôpital psychiatrique.]
Ma foi, cela ressemble étrangement à un manque de "cojones", voire à une totale dépendance à certaines influences.
Cela promet, en cas de réel conflit international, où il faudra faire le bon choix, en tant que France libre !
A bientôt car ...
Il y a là Mounir Mahjoubi, l’ancien président du Conseil national du numérique (CNNum), nommé par François Hollande dont il a fait la campagne en 2012, candidat à Paris dans la circonscription du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis ; Laetitia Avia, une avocate en droit des affaires de 31 ans investie dans la capitale contre la socialiste Sandrine Mazetier ; Alexandre Aïdara, ancien conseiller de Christiane Taubira, face à l’ex-ministre PS Élisabeth Guigou (Seine-Saint-Denis). Une journaliste, Sandrine Mörch, est candidate face au numéro deux du PS, Christophe Borgel (Haute-Garonne).
Seuls quatre d’entre eux affronteront des sortants de droite. Le message est clair : prévenir le PS, dont les chefs sont tentés par un rapprochement avec En Marche en vue des législatives, qu’il n’y aura pas de « négociations secrètes ». Du moins pas avant l’issue de la présidentielle, que l’ancien ministre et secrétaire général de l’Élysée, héraut du « dépassement » des clivages et pourfendeur du « système », entend transformer en référendum sur le « renouvellement » de la vie politique.
Emmanuel Macron et Mohamed Saou © DR
Mohamed
Saou aurait pu faire partie des heureux élus. À l’automne dernier, ce
professeur d’histoire-géographie de 31 ans, chargé de cours à
l’université de Saint-Denis, avait été nommé référent d’En Marche dans
le Val-d’Oise. Un poste stratégique : c’est sur les référents que
reposent la structuration territoriale et l’animation du mouvement,
lancé il y a un an à Amiens pour porter l’ancien ministre de l’économie à
la présidence de la République. Sur son compte Twitter, où il pose avec
Emmanuel Macron, Saou se définit comme un « macronien de la première heure ». En quelques mois, il a porté le nombre d’adhérents du département de 400 à 4 000.Jeudi 6 avril, le parti lui a pourtant expressément demandé de « se mettre en retrait ».
Quelques heures à peine après la publication sur son compte Facebook
d'un texte de Céline Pina, une essayiste proche du PS connue pour sa
vision maximaliste de la laïcité, l'accusant d'être « islamisto-servile ».L’affaire, au départ confidentielle, a débuté le 12 mars. Le « portail juif francophone » JForum consacre un article à Saou. Le professeur s’y voit reprocher d’anciens posts sur Facebook dans lesquels il critique Manuel Valls pour son soutien aux arrêtés antiburkini, soutient le footballeur Karim Benzema, critique l’injonction à la « discrétion » de Jean-Pierre Chevènement aux musulmans, ainsi qu’un message dans lequel il affirme : « Je n’ai jamais été et ne serai jamais Charlie. »
L’article passe inaperçu jusqu’à ce que l’essayiste Céline Pina se fende, le 5 avril, d’un post sur Facebook dans lequel elle cible Saou. Ancienne élue PS du Val-d’Oise, ex-membre du Printemps républicain connue pour avoir dénoncé, en 2015, un salon musulman consacré à la « femme musulmane » organisé à Pontoise, Céline Pina est aussi la suppléante du député socialiste du Val-d’Oise Dominique Lefebvre, qui soutient Emmanuel Macron.
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Céline Pina a pu par le passé comparer le voile à un « brassard nazi ».
Le message est très vite relayé sur les réseaux sociaux, y compris par la fachosphère. Mohamed Saou contacte le « QG » d'En Marche, persuadé qu’il sera soutenu par le mouvement. Il espère même un communiqué dans lequel le parti lui signifierait sa sympathie. En fait de soutien, la direction de campagne, par l’intermédiaire de Julien Denormandie, un très proche d’Emmanuel Macron, demande très vite à Mohamed Saou de se mettre en retrait. « On m'a dit que la décision était totalement injuste mais qu’ils ne voulaient pas d’emmerdes. Ils m’ont dit “tu te mets en retrait quelque temps, et après tu reviens” », témoigne Saou. Céline Pina a immédiatement applaudi sur Twitter « la décision d'Emmanuel Macron et d'En Marche et leur rapidité d'action. Ce n'est pas si fréquent. Pas de fatalité à la compromission ».
En Marche confirme et « assume » cette décision éclair : « Nous avons demandé à Mohamed Saou de se déporter par solidarité avec le mouvement, justifie En Marche. Céline Pina a de très gros relais et une capacité de nuisance dans une certaine gauche, à droite, à l’extrême droite. À deux semaines de la présidentielle, dans une campagne où tout est bon pour salir notre candidat, nous ne pouvions pas nous payer le luxe d’une polémique secondaire. » Le propos a le mérite de la franchise. Mais il prouve aussi l'aspect vertical du parti et la fébrilité de l'équipe Macron, prête à désavouer un de ses référents départementaux à la moindre étincelle médiatique.
Le parti s’empresse d’ajouter que cette demande de retrait « n’est pas une sanction ». Sur Twitter, l'élue LR Aurore Bergé, désormais soutien d'Emmanuel Macron, donne pourtant une explication divergente lorsqu'elle affirme que « ceci n'était pas compatible avec les valeurs d'En Marche ». Comprenne qui pourra.
Saou a obtempéré. Dans un long mail, il a annoncé jeudi soir son retrait aux adhérents du Val-d’Oise, à « la demande du mouvement ». Il y conteste les propos de Céline Pina, destinés, dit-il, à le « salir ». « Tous ces écrits qui me sont reprochés défendent des valeurs de démocratie, de liberté, d’égalité et de fraternité », ajoute-t-il. Abasourdi par la rapidité avec laquelle En Marche a demandé son retrait, Saou, contacté vendredi 7 avril par Mediapart, se dit « déçu ». « Leur communication de crise est ridicule. Ils ont donné trop d’importance à cette dame qui m’a diffamé et jeté mon nom en pâture. D’octobre à janvier, j’ai fait le boulot tout seul alors que personne ne voulait s’investir. »
« Seul référent d’origine maghrébine » d’un mouvement qui prône le renouvellement des têtes, Saou assure avoir reçu depuis de nombreux messages de soutien, tandis qu’En Marche intensifie ses actions dans les quartiers populaires à l'approche du vote. « On dirait que ça ne les dérange pas de se mettre à dos l’électorat des banlieues qui pouvait voir dans Macron un renouveau, dit-il. Au lieu de ça, ils donnent l’impression de faire comme le PS depuis trente ans : tu fais tout le travail, on te dit que tu es le meilleur, mais quand le boulot est terminé, à la moindre polémique, on se désolidarise de toi. » Il pourrait annoncer son départ du mouvement vendredi soir, lors d’un meeting d’En Marche dans le Val-d’Oise auquel assiste la porte-parole d’En Marche, l'ancienne journaliste Laurence Haïm.
Invité jeudi soir de l’« Émission politique » (France 2), Emmanuel Macron, interrogé par une enseignante soutien de François Fillon, a félicité le « travail remarquable » de son ancien référent, tout en confirmant qu’il s’était « déport[é] de sa fonction à [sa] demande parce qu’il y avait cette polémique naissante ».
Sur le fond, toutefois, le candidat s’est bien gardé de prendre position, sans doute pour ne s'aliéner aucun de ses soutiens et ne surtout pas risquer de cliver à l'approche de la présidentielle. À moins que cette histoire ne révèle aussi, en creux, toutes les ambiguïtés idéologiques d'un mouvement décidément très hétérogène.
Au lancement d'En Marche, Emmanuel Macron ne craignait pas de passer pour un libéral politique vantant une certaine ouverture sur les sujets de société. Avant la primaire de la gauche, il tançait par exemple volontiers la « laïcité revancharde » d’un Manuel Valls.
Affaires de François Fillon et quête de “présidentiabilité” obligent, Emmanuel Macron a depuis musclé son discours. Il fustige désormais le « multiculturalisme », ne rate pas une occasion de parler des « cafés interdits aux femmes » et a repris à son compte le concept d’« insécurité culturelle » forgé par le politologue Laurent Bouvet, animateur du Printemps républicain et proche de Manuel Valls qu’il consulte volontiers. Manuel Valls a annoncé son intention de voter Macron au premier tour de la présidentielle.
Comme je ne sais rien de tout cela, je cherche sur Internet.
Qu'est donc le CCIF, Comité Contre l'Islamophobie en France ? C'est une association tout à fait louable, financée par le milliardaire George SOROS, très anti-extrêmisme ("MoveOn" signifie "En Marche !").
Monsieur Mohamed SAOU aime bien ce mouvement sympathique CCIF.
Le mouvement "En Marche !" aime bien l'association CCIF et Mohamed SAOU. Toute voix est bonne à prendre, surtout dans les cités.
Très logiquement, l'efficace Mohamed SAOU est nommé référent "EM" pour le département 95. Il y fait des prouesses.
Tout à coup, monsieur Manuel VALLS apporte son soutien à Emmanuel MACRON.
Et là, tout change.
Parce qu'il faut préparer les législatives ?
Ah monsieur Manuel VALLS est viscéralement "contre le burkini".
Monsieur Manuel VALLS est-il contre la liberté des femmes de se vêtir comme elles le désirent, à condition qu'elles ne cachent pas leur visage derrière une burka ?
Qu'en pense monsieur Daniel COHN-BENDIT, soutien d'Emmanuel MACRON ?
Revenons à l'affaire Mohamed SAOU.
Sur quels arguments se base son accusation ?
Sur un vieil article, publié le 12 mars dernier par un certain "portail juif francophone", et ressorti par Madame Céline PINA.
Qui donc est madame Céline PINA ? Ah mais c'est une élue PS, dans le même département que monsieur Jérôme CHARTIER, compagnon de Virginie CALMELS (primaire droite et centre, Alain JUPPE massacré ...), justement dans le Val d'Oise, le 95, où Mohamed SAOU fut référent "En Marche !".
Qu'est donc ce "portail juif francophone" Jforum.fr ? Il fait partie des 5 sites juifs francophones reconnus les plus lus :
http://www.juif.org/top/
Rien à dire.
Résultat : Mohamed SAOU, seul référent "En Marche !" maghrébin, est viré d'ici les Présidentielles, car jugé "islamo-servile".
Vous croyez que Marine LE PEN*** et Florian PHILIPPOT***, voire François FILLON, Benoît HAMON ou Jean-Luc MELENCHON, auraient agi de la sorte ?
[***Correction post-débat télévisé du 4/5/2017 entre MLP et EM : MLP considère ce pauvre Mohamed SAOU comme un personnage peu recommandable. Mais je ne suis pas certaine que MLP était dans son "état normal" lors de ce débat, qui aurait du être stoppé, car on n'était pas loin de l'hôpital psychiatrique.]
Ma foi, cela ressemble étrangement à un manque de "cojones", voire à une totale dépendance à certaines influences.
Cela promet, en cas de réel conflit international, où il faudra faire le bon choix, en tant que France libre !
A bientôt car ...
A SUIVRE ...
(Si tu veux rester chez nous, n'ouvre ce livre qu'en cachette pour l'instant.
Tu verras, on te fera un joli cadeau ...)
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