lundi 24 juillet 2017

Hystérectomie totale : Compte-rendu opératoire franchement "peinard".





Bonjour mes ami-e-s.

Quand on lit ce compte-rendu opératoire d'hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale, on n'a pas l'impression que le chirurgien qui opére soit très inquiet.

"Péritoine sain" ... à vue d'oeil ... pas besoin de faire de cytologie péritonéale ? Alors ce n'est plus un sarcome ?

"Utérus de volume normal déformé par un myome transmural" ... tiens, comment ce chirurgien sait-il que c'est un myome (fibrome), tumeur bénigne tant fréquente ? Alors ce n'est plus un sarcome ?


(Meuh non, ce n'est pas parce que c'est rose que c'est un fibrome utérin !).



"Ovaires atrophiques" ... c'est logique en période de ménopause.

Et l'exploration des chaînes ganglionnaires de proximité, au moins "à l'oeil" ???

Remarquez, ce n'est pas une intervention "à l'oeil" car cotation = JFKA028 + J + K. 

https://www.ameli.fr/accueil-de-la-ccam/trouver-un-acte/fiche-abregee.php?code=JKFA028

D'après ce que je comprends, actuellement c'est 323,09 euros + J = 6,5 % + K = 20%. Donc 408,71 euros.

Apparemment, pas de ZZHA etc ..., donc pas d'examen ana-path en extemporané (c'était donc bien un fibrome, même sans ana-path ?) ...

Il faut en faire, des actes de ce type, pour gagner sa vie correctement ! Remarquez, 2 par semaine, ça met un peu de beurre dans les épinards ...

"On" ouvre; puis "on" regarde alentour vite fait, mal fait; puis "on" décolle l'utérus de la vessie, puis "on" enlève le tout (technique Aldridge, c'est très important !) et "on" referme.

Quant à la mutilée, débrouille-toi avec tes séquelles ! Si, un jour, tu as une incontinence urinaire, c'est que tu ressembles à ta mère. Ce n'est pas de ma faute puisque j'ai tout fait "dans les règles de l'art". 

Quant à ta sexualité, c'est dans ta tête. Donc si tu as des problèmes de libido, il faut voir un psychiatre.

Olé !

Ce chirurgien paraît on ne peut plus "tranquillou" sur ce coup-là, vous ne trouvez pas ? On n'a pas l'impression qu'il pense à un méchant cancer, même petit et sournois. 

Et vous, qu'en pensez-vous ?

A bientôt car ...

A SUIVRE ...

(Meuh non, ce n'est pas l'utérus de la Vierge Marie !).


N.B. Pour en savoir plus ...

Suspicion du cancer de l'endomètre

Biopsie en consultation; si elle est négative, hystéroscopie diagnostique avec biopsies dirigées, toujours en consultation; si échec, exploration sous anesthésie générale.  

http://oncologik.fr/referentiels/interregion/uterus-corps-endometre

Suspicion de sarcomes utérins :

Ouh mais ce sont des tumeurs très rares ! Faut-il enlever l'utérus de toutes les femmes ménopausées qui ont un seul fibrome asymptômatique un peu oedématié ? Cela se discute en "pluridisciplinaire" ... car il n'y a pas que la belle maison du chirurgien qui compte ...

http://oncologik.fr/referentiels/interregion/sarcomes-de-l-uterus 

dimanche 23 juillet 2017

Président de Cour d'Appel en plein "burn-out", ou autre ?





Bonjour mes ami-e-s.

Oui, sur la photo ci-dessus, c'est bien un arrêt de Cour d'Appel. Tribunal français.

Ce qui signifie qu'après cet arrêt, c'est terminé. La cassation, oui, mais c'est essentiellement pour détecter un vice de procédure, et non pour "re-juger" le fond de l'affaire.

Un Président de Cour d'Appel doit donc être parfaitement au courant du dossier, et y avoir réfléchi en son âme et conscience.

Il s'agit de la suite de l'affaire de mutilation d'une femme de 55 ans, en parfaite santé sexuelle, ayant subi une hystérectomie totale décidée en moins d'un mois (cf billets précédents). 

Le premier jugement fut en sa défaveur, mais il se basait sur un rapport d'expertise volontairement faussé.

Elle fit donc appel, car elle avait des éléments nouveaux.

La mutilée était présente lors de l'audience. Dans la salle de Cour d'Appel trônait un énorme Christ en croix sur le Golgotha. Cela a titillé son amour de la laïcité. Même si c'est une oeuvre d'art, c'est une oeuvre d'art sacré, et sa place est dans une église chrétienne ou dans un musée. Mais bon.

Plusieurs affaires furent traitées durant l'audience. L'une a failli être bâclée car l'un des avocats n'était pas là; heureusement la nouvelle avocate de la mutilée lui a téléphoné et il est arrivé en courant ... Cela commençait bizarrement ...

La mutilée n'eut pas le droit à la parole. Son affaire fut plaidée de façon express.

Elle est repartie de cette audience très perplexe, voire inquiète quant au fonctionnement de la Justice en France, tout du moins en cette ville-là.

Puis elle a reçu l'arrêt de Cour d'Appel, rédigé par le Président de la Cour (on se lève quand la Cour arrive !).

Lisons ...




1 - Où il est écrit que le chirurgien qui a fait l'expertise privée (demandée par la mutilée) ne précise par les documents qu'il a utilisés.

Mais il n'y avait rien de plus que ce dont il parlait, à savoir :

- Un résultat de prise de sang (ca153, FSH et 17 béta oestradiol).
- Un résultat histologique de frottis du col utérin.
- Un compte-rendu d'échographie pelvienne.
- Un résultat histologique de biopsie d'endomètre, effectuée sans hystéroscopie. 
- Un compte-rendu d'IRM. 

Rien d'autre. Ni hystéroscopie, ni curetage biopsique, ni biopsie (ou au moins essai) de la tuméfaction utérine avant l'intervention, ni contrôle de prise de sang, ni coelioscopie en per-opératoire, ce qui aurait permis d'effectuer une cytologie péritonéale, absolument indispensable quand un chirurgien gynéco-obstétricien "ouvre" en pensant à un sarcome (tumeur maligne très grave) utérin. 

Cf. le billet précédent sur ce même blog:

http://gouinguenetagnes.blogspot.fr/2017/07/expertise-medicale-orientee-contre-la.html 


2 - Où il est dit que la mutilée affirmait que l'IRM ne concluait pas à un cancer de l'utérus, alors que le radiologue lui-même n'excluait pas de façon formelle un "phénomène expansif", à savoir un cancer (le radiologue pensait plutôt à un éventuel cancer de l'endomètre, du fait de son épaississement, mais pas à un sarcome quant à la tuméfaction, qu'il considérait comme un fibrome; et nous savons que le cancer de l'endomètre aurait pu être diagnostiqué par un simple curetage biopsique sous hystéroscopie).

En lisant ce passage du rapport, la mutilée s'est demandée si le Président de la Cour d'Appel n'était pas malade.

Ensuite (là, c'est le pompon !) ...


3 - Où il est affirmé une énormité : que la mutilée a accepté de se faire mutiler car elle avait peur d'avoir un cancer grave (c'est vrai, puisqu'on lui avait dit que son pronostic vital était en jeu) ... tout en étant persuadée que son affection était bénigne (c'est-à-dire qu'elle n'avait pas de cancer).

C'est quand même inouï de dénis, de partis-pris, de contre-vérités et de contradictions dans 2 "petites" pages d'un arrêt de Président de Cour d'Appel.

CELA FAIT PEUR, à ce niveau de responsabilité citoyenne.

Résultat : la mutilée doit payer car elle a accepté d'être mutilée, donc c'est de sa faute. La mutilante a fait au moins DEUX fautes professionnelles graves (pas de coelioscopie en per-opératoire, donc pas de cytologie péritonéale; pas d'exploration ganglionnaire au cours de l'intervention chirurgicale), mais cela n'a aucune importance.

Affaire suivante ...

Vous trouvez cela normal, en France et en 2017 ?

Et vous, qu'en pensez-vous ?

A bientôt car ...


A SUIVRE ...


(Alexandre aime les fleurs. Charles en a coupé quelques-unes, et les
a piquées dans de la mousse humidifiée; cela change d'un banal bouquet sur la table).

mardi 18 juillet 2017

Article à lire : terrifiant.

(Attention, au bout du chemin, c'est la chute assurée, surtout en déambulateur ...).
 
Bonjour mes ami-e-s.
 
Un article découvert ce jour dans le journal "Le Monde" :
 
http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2017/07/18/dans-le-jura-la-greve-la-plus-longue-de-france_5162040_3224.html
 
En France et en 2017, nous sommes vraiment en-dessous de tout.
 
Alexandre, très en forme, vient de me le confirmer ...
 
http://gouinguenetagnes.blogspot.fr/2017/06/des-nouvelles-dalexandre.html 
 
A bientôt car ...
 
A SUIVRE ...
 
(Meuh non, c'est "cool", il y a de la place pour le fauteuil roulant !).
 
 
  

lundi 17 juillet 2017

Magistrature flouée, débordée ou de parti-pris ?

(C'est porno ? Ah bon ? ...).

Bonjour mes ami-e-s.

Or donc, nous arrivons au jugement du Juge J, qui possède les deux expertises.

La mutilée demande une véritable contre-expertise, puisqu'elle apporte de nouveaux éléments, en totale contradiction avec le premier rapport. 

Notons que la mutilée est retraitée médicale, mais n'y connait rien en chirurgie gynécologique. C'était son corps d'être humain féminin qui était en cause, pas celui d'une personne travaillant dans le médical. 

Par contre, c'est peut-être pour cela qu'elle ne laisse pas tomber. Pour que d'autres femmes soient mieux informées et ne se laissent pas faire.

Donc page 1 :


Oui, c'est un vrai jugement.

Regardez ce qui est laissé à la lecture concernant les avocats ... 

Puis les pages 2 et 3 :  




Où l'on note que la personne mutilante demande à la mutilée de la dédommager FINANCIEREMENT ! Un comble !

Poursuivons la lecture du jugement.

Le premier expert reconnaît tout de même qu'une hystéroscopie avec curetage biopsique aurait été préférable. Merci quand même.

Par contre, il différencie l'hyperplasie de l'endomètre et la poussée d'oestrogènes, ce qui semble étonnant. Dommage que la personne mutilante n'ait pas attendu un peu, avant de sortir son bistouri "toxique", le temps de contrôler, au moins une fois, le dosage des oestrogènes; voire effectuer une IRM de contrôle, histoire de voir si la tuméfaction passait de 4 cm à 4,2 cm. Mais non, il faut y aller vite puisqu'il y a suspicion de sarcome utérin, cancer très grave, voire de tumeur ovarienne hypersecrétante, tout aussi mortelle.

Dans de telles conditions affolantes, comment voulez-vous que la future mutilée ne soit pas d'accord pour l'intervention "au plus vite" ?

Le problème est que, si la personne mutilante avait vraiment pensé qu'il y avait cancer utérin et/ou ovarien (pourquoi pas les deux pendant qu'on y est ?), elle aurait pratiqué une coelioscopie.

POURQUOI NE L'A-T-ELLE PAS FAIT ?

Quant à l'affirmation de l'apparition d'un fibrome après la ménopause, elle ne tient pas puisqu'il n'y a jamais eu d'échographie pelvienne chez la future mutilée, avant celle pratiquée début décembre 2005. Nous nous répétons.

Fibrome ou sarcome, il faudrait savoir ! 

Le juge considère que l'analyse critique de l'autre chirurgien gynéco-obstétricien, pourtant très claire, ne vaut rien. 

Argument majeur : il utilise le conditionnel ! 

Il est certain que, s'il avait utilisé le présent, le passé ou le futur, cela changeait tout. Ben voyons.

Mais on est où ? En France ? Vraiment ?

Au total, la mutilée doit payer la personne mutilante.

Olé !

Cerise sur le gâteau :



Où l'on voit que l'avocate (une femme) de la mutilée envoie à la mutilée une facture signée de l'avocat (un homme) de la partie adverse. Sic.

Où l'on commence à suspecter un coup fourré local, mettant en cause la personne mutilante au comportement tout de même curieux (ancien interne des Hôpitaux de Paris ne pratiquant pas de coelioscopie en per-opératoire), l'expert nommé par le tribunal local et exerçant dans une autre région, les deux cabinets d'avocats locaux, et le juge local.

La mutilée a fait appel, bien entendu.

A bientôt car ...
... A SUIVRE ...


(Florilège d'artifices mensongers ? ...).

N.B. Je crois que, si l'on veut tuer son père, on l'accuse de la peste. Demandez à Alexandre !


dimanche 16 juillet 2017

EXPERTISE MEDICALE ORIENTEE CONTRE LA VICTIME, ET ANALYSE CRITIQUE COMPETENTE.

(Belle image d'entraide humaine fraternelle : le petit bateau blanc est en panne et se fait remorquer par le grand bateau orange où l'on peut lire "SALVAMENTO MARITIMO".

Bonjour mes ami-e-s.

Normalement, un médecin doit soulager, éventuellement guérir.

Il n'est pas là pour paniquer son patient, mais pour lui dire la vérité scientifique du moment, et lui proposer un protocole de traitement. S'il y a plusieurs solutions, il doit les expliquer et les offrir à son patient, afin que le patient fasse son choix.

Le médecin n'est pas un dictateur. Il ne doit pas faire de propagande mensongère pour influencer son patient. Il ne doit pas imposer ses diktats.

Revenons à cette histoire de femme ménopausée depuis 5 ans, mutilée par une hystérectomie totale décidée en quelques jours. 

Car cela pose problème, puisque la dame n'avait comme signe clinique qu'une pesanteur douloureuse mammaire bilatérale et fugace, avec pertes blanches, là aussi transitoires, exactement comme lorsqu'elle allait avoir ses règles.

Bref, une sorte de "coup de jeune".

Pas de douleur, pas de saignement, pas d'altération de l'état général, aucun trouble sexuel. Elle avait d'ailleurs vécu, peu de temps avant les faits chirurgicaux, une passion amoureuse consommée, alors qu'elle était déjà ménopausée. Et sans le moindre apport hormonal machin, ni lubrifiant truc, ni réhydratant vaginal X. 

Comme quoi, les ovaires ne s'arrêtent pas de fonctionner brutalement, sauf en cas de chirurgie mutilante castratrice.

Voyons les conclusions du rapport d'expertise du chirurgien nommé par le Tribunal (ce qui est étonnant, c'est qu'il n'exerce pas dans le CHU de la région où fut effectué l'acte chirurgical et où fut déposée la plainte par la mutilée; pourquoi ?).

D'abord la page 1 :




Là, l'expert affirme que la tuméfaction découverte à l'échographie pelvienne, et confirmée par l'IRM, est un fibrome.

Ce n'est pas ce que disait la personne mutilante (cf billet précédent) : c'était peut-être un sarcome (tumeur gravissime).

Puis il est question de l'épaississement de l'endomètre (qui ne fut jamais complètement exploré puisqu'il n'y eut ni hystéroscopie, ni curetage biopsique), et de la poussée d'oestrogènes (qui ne fut jamais contrôlée par une dosage plus tardif).

ATTENTION MESDAMES (ET MESSIEURS LEURS PARTENAIRES). NE VOUS LAISSEZ PAS FAIRE PAR DES BISTOURIS AVIDES DE RENTABILITE FINANCIERE (ou autre ?). 

Car le chirurgien qui a mutilé, a évoqué devant la future mutilée, la possibilité du décès de cette dernière si elle ne se faisait pas opérer, puisqu'il fut question de sarcome.

Franchement, la dame avait-elle le choix ? 

Puis les pages 2 et 3 :   





Où il est affirmé que le "devoir d'information a été rempli dans les règles de l'art".

Subit-on une hystérectomie totale quand on a un simple fibrome et que l'on n'a aucun signe clinique ?

Non.

On accepte l'hystérectomie quand on a un cancer et/ou des signes cliniques qui bousillent la vie.

IL FAUT SAVOIR QU'UNE HYSTERECTOMIE TOTALE PAR VOIE ABDOMINALE EST UNE INTERVENTION CHIRURGICALE IMPORTANTE ET LOURDE, CAR L'UTERUS EST UN ORGANE PROFOND.

Où l'expert considère que les troubles sexuels sont psychologiques. Olé ! D'ailleurs, il avait demandé l'intervention d'un "sapiteur psychiatre", que la mutilée a refusé. Ben voyons, si tu portes plainte, c'est que tu es dingue ...

Tiens, en page 3, un petit coucou du destin. On évoque la consolidation en date du 22 mai 2006, soit exactement 11 ans après le sauvetage d'Alexandre (22 mai 2017).
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Lisons maintenant l'étude critique, effectuée par un chirurgien gynéco-obstétricien, également expert près les tribunaux. Il exerce d'ailleurs dans le CHU de la région où se situe la ville de la mutilation express.

Deux pages suffisent.






Où ce deuxième expert rappelle très exactement les faits, sans fioriture.

Très justement, il ne mélange pas tout et différencie, d'un côté la poussée d'oestrogènes et l'hyperplasie de l'endomètre, de l'autre la tuméfaction de 4 cm.

Pour éliminer un sarcome, il aurait fallu pratiquer un scanner abdominal et pelvien.

Pour éliminer un adénocarcinome endométrial, il fallait faire une hystéroscopie et un curetage biopsique de l'ensemble de l'endomètre.

De plus, cet expert évoque la nécessité, quand le chirurgien s'attend à trouver un cancer possible, d'une coelioscopie pendant l'hystérectomie.

Pour les non-médecins, il parle du CA125, qui est le marqueur du cancer de l'ovaire, et n'a pas été demandé par la personne mutilante (mais la future mutilée l'avait fait en douce et il était normal). De toute façon, la future mutilée a accepté l'intervention car elle craignait un cancer de l'utérus, pas un cancer de l'ovaire.

Où l'on commence à suspecter que la personne mutilante savait très bien, avant d'ouvrir, qu'il n'y avait rien de grave. Sinon, cette personne aurait pratiqué une coelioscopie pendant l'intervention, avec prélèvement de liquide péritonéal systématique ("cytologie péritonéale").

A bientôt car ...
A SUIVRE ...

(Ce matin, c'était vraiment beau !).

N.B. Pour ceux qui ont envie de s'informer plus avant, on peut aller sur le site de chirurgie viscérale, section gynécologie :

http://www.chirurgie-viscerale.org/main/formationcontinue/mise-au-point/7-chirurgie-gynecologique/d-divers/Tumeurs-pelviennes-chez-la-femme/article.phtml?id=rc%2forg%2fchirurgie-viscerale%2fhtm%2fArticle%2f2008%2fmie-20080529-173658-12059
 

mercredi 12 juillet 2017

SEXE ET HYSTERECTOMIE.

(Meuh non, ce n'est pas un utérus fibromateux !).
 
 
Bonjour mes ami-e-s.
 
Parfois la réalité dépasse l'affliction.
 
Ci-dessous, l'argumentaire du chirurgien gynéco-obstétricien, expert près les tribunaux, affirmant que la sexualité d'une femme hystérectomisée pour autre chose qu'un cancer, est plus agréable qu'avant l'hystérectomie.
 
Cela fait peur.
 

Lisons.
 
L'avocat de la mutilée se permet de demander à l'expert quel est son avis sur le seul grief de la mutilée : séquelles sexuelles pour rien.
 
L'expert cite un article très sérieux, venant des USA. Ah, mais il ne faut pas confondre ! Les USA, c'est forcément la référence; ben tiens.
 
C'est intéressant. Donc voyons en détail.

1132 femmes devant subir une hystérectomie pour pathologie bénigne, donc non cancéreuse, ont été interrogées sur la qualité de leurs rapports sexuels avant et après l'intervention.

Là, nous devons nous arrêter un peu. Pourquoi ces 1132 femmes ont-elles subi une hystérectomie, alors qu'elles n'avaient pas de cancer ? 

Car on ne "passe pas sur le billard" quand on n'a rien.

Donc certainement un fibrome qui saigne régulièrement, ce qui n'est pas propice à la sexualité; ou bien un fibrome très volumineux, qui provoque une pesanteur pelvienne; voire plusieurs fibromes gros et qui saignent ? Autre ?

Ce qui signifie que la sexualité de ces 1132 femmes ayant subi une hystérectomie, n'était pas folichonne AVANT l'intervention.

Puis nous apprenons que 44% des femmes étudiées ont gardé leurs ovaires; ce qui induit que 56% des femmes étudiées ne les ont pas gardés (kystes ou autre chose).

La future mutilée des billets précédents fait donc partie de ces 56% là. A la différence près, c'est qu'elle, elle n'avait aucun problème sexuel avant l'intervention. Ni saignement, ni douleur, ni rien.

L'étude américaine dit : Après l'intervention, la fréquence des relations augmente (on comprend que le partenaire de tout genre soit plus à l'aise s'il n'est pas ensanglanté en permanence !), le taux de dyspareunie diminue (la dyspareunie, c'est la douleur au moment du coït; on comprend que les rapports soient plus nombreux s'ils ne font plus mal ...).

Ensuite, il est dit que les orgasmes sont plus fréquents, ce qui semble logique s'il n'y a plus ni saignement, ni douleur. Il est dommage que l'expert n'ait pas évoqué de quel type d'orgasme il s'agissait. Car une hystérectomie ne modifie pas l'orgasme clitoridien. Cela se saurait ...

Pour finir, il est écrit :"le désir lui-même ne semble pas modifié". Là, c'est beaucoup moins affirmatif, car une femme qui n'a plus mal pendant les rapports sexuels, aura plus envie d'en avoir. Forcément.

Nous parlons des 44% de femmes qui ont gardé leurs ovaires. Car après une ovariectomie bilatérale, c'est tout autre chose, puisque c'est une ménopause chirurgicale.

Au total, l'expert évoque l'amélioration de la sexualité de femmes qui ont subi une hystérectomie car elles avaient des troubles indiscutables; en supprimant ces troubles, l'hystérectomie a permis une amélioration de la qualité de vie sexuelle de ces femmes.

Qu'en est-il d'une hystérectomie totale (avec ablation des ovaires), effectuée chez une femme qui n'a aucun trouble sexuel avant l'intervention, ni saignement, ni dyspareunie, ni anorgasmie, ni perte de libido ?
 
Ce passage du rapport d'expertise (signé sous la foi du serment !) ne concerne donc pas l'intéressée; c'est un comble !
 
A bientôt car ...
A SUIVRE ...
 

 

 
N.B. Pour ceux qui veulent approfondir la question, il existe une étude française (on y retrouve, en 32 dans la bibliographie, l'étude de Rhodes, citée par l'expert ...).
 
http://www.gynecomarseille.com/details-consequences+fonctionnelles+et+psychosexuelles+de+l+hysterectomie-56.html
 
Re N.B. Il serait intéressant d'avoir l'avis des partenaires ...

 
 

mardi 11 juillet 2017

CHIRURGIEN MENTEUR ET/OU GRAVEMENT INCOMPETENT.

(Oh mais tu me prends de haut !)

Bonjour mes ami-e-s.

Nous en étions donc à l'argument mensonger d'un expert près les tribunaux, affirmant qu'un fibrome asymptômatique apparaissant après la ménopause, nécessitait une hystérectomie totale.

Le problème, dans le cas raconté sur ce blog, c'est que le fibrome fut de découverte fortuite, puisque la future mutilée n'avait jamais eu d'échographie pelvienne avant sa première poussée hormonale en période ménopausique, n'ayant eu auparavant ni signes cliniques gynécologiques ni grossesses.

Il était donc faux d'affirmer que le fibrome était apparu après la ménopause. Il pouvait très bien dater de 15 ans, ou plus, ou moins.

Cela arrangeait peut-être l'expert de mentir (pourquoi ?), mais écrire une telle affirmation dans son rapport signé sous la foi du serment, était contraire à la réalité. 

Revenons en arrière, et analysons ce qu'a écrit la personne mutilante :



Regardons la page du dessus, dans les "doléances", deuxième paragraphe. L'expert dit que la patiente "se sent" mutilée. Non, la patiente EST mutilée. Il n'y a pas de diminution de la libido, mais suppression de la libido.

Poursuivons la lecture de cette page.

La patiente est anxieuse; c'est normal, me semble-t-il, quand on vous annonce que vous avez probablement un cancer (réflexion du chirurgien, entendue par la patiente lors de la biopsie d'endomètre : "les carottes ne sont pas complètement cuites").

L'anamnèse est difficile. Pour les non-médecins, l'anamnèse désigne l'histoire de la maladie. Il est logique que cette anamnèse soit délicate puisqu'il n'y a pas d'histoire de maladie (première poussée hormonale datant de quelques jours, chez une femme ménopausée depuis 5 ans, première échographie pelvienne avec découverte par hasard d'une tuméfaction au niveau de l'utérus, sur fond d'épaississement de l'endomètre).

Après, il est question des cas de cancer de l'utérus dans la famille de la future mutilée. En effet, il y a un cas chez une cousine, mais on ne sait rien de particulier. Cancer du col ? Papillomavirus ? Autre ? Par contre, la mère de la future mutilée est d'une longévité étonnante, et ses deux grands-mères sont mortes à plus de 93 ans, sans problèmes gynéco-obstétricaux.

Plus loin, il est affirmé de façon péremptoire qu'une hyperplasie simple bénigne de l'endomètre, diagnostiquée à la simple biopsie d'endomètre, nécessite une hystérectomie. FAUX. C'est du genre : vous avez un naevus sur la jambe ? Il faut amputer, au cas où ...

Passons à la page du dessous. 

La personne mutilante parle de 2 diagnostics "engageant le pronostic vital de la patiente". Cela veut dire à la patiente : "Si je ne t'opère pas, ma cocotte, tu meurs". Mettons-nous à la place de la patiente ...


Puis il est affirmé : "Les examens nécessaires pour information sur la masse ont donc bien tous été réalisés, je n'en connais pas d'autre". 

Cela fait peur tellement c'est erroné, car une hystéroscopie (non pratiquée) permettait d'effectuer des biopsies sur la masse, et de diagnostiquer une fibrome.

Donc la personne mutilante affirme à la future mutilée qu'elle ne peut faire le diagnostic de bénignité ou malignité du "nodule suspect" qu'en ouvrant l'abdomen et en faisant une hystérectomie. Imaginez le stress de la future mutilée ! Si elle avait pu avoir son hystérectomie sur le champ, elle aurait récité 10 chapelets pour la Vierge Marie ! ...

De plus, la personne mutilante affirme que "les examens complémentaires révèlent des anomalies suspectes de malignité". FAUX, puisque la biopsie d'endomètre, seul examen complémentaire effectué, révèle une hyperplasie BENIGNE de l'endomètre.

A la fin de la page du dessous, la personne mutilante ose dire qu'elle a préservé les fêtes de fin d'année de la future mutilée.

On se demande si ce n'est pas du sadisme.

N'oublions pas que la personne mutilante avait en sa possession le compte-rendu de l'IRM, disant que la "formation tissulaire ... du myomètre postérieur" venait "au contact de la cavité utérine", donc pouvait fort bien être biopsiée lors d'une hystéroscopie, complétée d'un curetage biopsique pour vérifier la bénignité de l'ensemble de l'épaississement de l'endomètre. 




Par ailleurs, concernant la toute première poussée d'oestrogènes de la future mutilée (17 béta oestradiol à 108; cf billet précédent), le bon sens était d'en suivre l'évolution, en effectuant plusieurs dosages successifs.

Que de mensonges de la part de deux blouses blanches ! C'est effarant.

A bientôt car ...

A SUIVRE ...


(Ah, là nous sommes à égalité ! Tu sais quoi ? Je suis une Yorkshire bretonne ! Donc, je ne lâche rien, comme la bernique sur sa roche ...).