mardi 18 décembre 2012

VIDEO-SEXO-LATINO !


Bonjour mes ami-e-s.

Nous y allons pour une Cumparsita ?

Olé !

 


Et en situation ...




Eh bien, qui aurait pensé qu'une celte se muterait et se "cumparsiterait" ?

Figurez-vous que mon camescope, âgé de moins d'un an, aurait rendu l'âme. Echange standart nickel pour un tout beau tout neuf. Bientôt, on jettera sa voiture quand la batterie sera à plat ...

A bientôt car ...

A SUIVRE ...


 

mercredi 28 novembre 2012

YOUPI ... RENT PARTY BLUES ... A LA DUKE !







Bonjour mes ami-e-s.

Du côté de Harlem, on faisait la "fête à la maison" quand on avait suffisamment travaillé pour régler son loyer.

Hourrah ! Nous avons assez de sous pour payer notre toit !




N.B. Il me semble que son et image ne sont pas vraiment pile synchrones ... Réglage du caméscope à prévoir ...


A bientôt car ... 

A SUIVRE ... 


mardi 13 novembre 2012

GÖDEL ET LA RESISTANCE LACANIENNE AU REEL.







Bonjour mes ami-e-s.

En surfant sur Internet, je découvre les théorèmes du mathématicien Kurt Gödel (clic gauche pour sélectionner le lien et clic droit pour l'ouvrir).


http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8mes_d%27incompl%C3%A9tude_de_G%C3%B6del

N'étant pas mathématicienne, j'essaie de comprendre :

http://www.volle.com/opinion/godel.htm

Puis je me lance dans une réflexion personnelle.  

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Un système théorique (ST) ne semble pouvoir se construire qu'à l'aide d'éléments constitutifs qui lui sont internes, intérieurs (EI).

Nous pouvons évoquer une sorte d'homo-ontologie entre ST et EI.

Admettons, donc imaginons, que soient découverts des éléments externes, extérieurs (EE) à ce système théorique ST, et différents de ses propres éléments EI, donc hétéro-ontologiques à ST et EI.

ST risque de s'effondrer car sa clôture est poreuse, un peu comme un bateau peut couler quand sa coque prend l'eau.

Exemple de question permettant de s'affranchir de l'enfermement dogmatique théorique : Est-il possible de trouver un objet fractal  échappant à l'un de ses critères de définition ? (cliquer directement sur le lien; ça semble marcher).


AU TOTAL :

A l'intérieur d'un système théorique défini par des éléments qui le constituent, n'existent que des éléments constitutifs dépendants du dit-système. C'est un cercle fermé, auto-suffisant, se nourrissant de lui-même mais incapable d'évolution créatrice.

Exemple pragmatique "simple" de dérogation au conformisme : La reproduction par élément spermatique interposé, avec inter-actions et coopérations nécessitant une perméabilité de deux systèmes "apparemment" fermés. Il faut briser la clôture cutanée.

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Gödel évoque une raison calculante (intra-système, confrontée au lacanien "réel qui résiste") et une raison intuitive (extra-système, libérée de toute résistance).
Nous pouvons en évoquer une troisième, que nous appellerons raison projetante, résultant d'une union synergique douée de rétro-contrôle, entre les deux raisons précédentes. Cette raison projetante, non dérégulée par le déraisonnable, permettrait l'équilibre entre l'excès légiste et le débordement affectivo-imaginatif.


Cheminement personnel, datant d'avant-hier (histoire vraie, réellement vécue, avec preuves photos) :


Tiens, mon appareil numérique aurait-il enregistré une hallucination de ma vision ?



Qui donc serait insensible à la beauté de la nature, par définition non culturelle ?

Et zut, en admirant le paysage le nez en l'air, je n'ai pas regardé où je mettais les pieds; j'ai buté sur une pierre qui m'a fait tomber; rien de grave, mais bon.

L'objet du délit :


Est-il irréel ?

Ma raison intuitive me dit qu'à vue d'oeil (j'ai des problèmes de lunettes ! ...), cet obstacle peut être ôté pour éviter ce que me dit ma raison calculante : Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, enlever ce gros caillou évitera des chutes humaines ultérieures.

Ma raison projetante se met en marche, aboutissant à l'acte d'enlever la responsable de la chute :


On obtient un chemin sans cette pierre-obstacle, avec la pierre enlevée du chemin, perdant sa réalité d'obstacle (mais restant la même pierre) :

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Il est certain que si des humain-e-s font du "hors-piste", ils-elles pourront buter sur la pierre déplacée; mais ce serait vraiment ballot.

Cette pierre, bien réelle, ne m'a pas résisté.

Par contre, plus loin, je vois une formation minérale que, de toute évidence, je n'aurais pas la force de soulever si besoin était :


Ce morceau de roche, qui aurait pu me faire chuter et me résistera sans l'ombre d'un doute, est-il plus réel que l'autre ?

J'aurais pu, aussi, ne pas mettre mon projet à exécution. Pourquoi ai-je agi ainsi ?

Y a-t-il un système mathématique capable de mesurer une impulsion immobile, un désir d'action, un projet, bref une volonté ?

N'est-ce pas la grande différence entre exister et être ? Ce qui existe étant mesurable, mais pas ce qui est ?

Nous ne sommes pas encore robotisables. Ouf !

A bientôt car ...




  
A SUIVRE ... 

jeudi 1 novembre 2012

mercredi 10 octobre 2012

IMPOSSIBLE CHOIX AFFECTIF.


(Apparente sérénité ...).


Bonjour mes ami-e-s.

Aujourd'hui 10/10/2012, notre gouvernement étudie le PLFSS ou Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale. Je suis informée grâce à mon abonnement au Quotidien du Médecin, version numérique.

Je désire approfondir et clique sur l'article :

http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/politique/les-trois-coups-du-plfss

Sur la droite, je vois défiler diverses publicités, dont une en faveur de l'Aujf, à cause de cela :

http://www.aujf.org/evenements/colloque-confederation-association-medicales-juives/

Ne sachant pas ce qu'est l'Aujf, je m'informe sur Google :

http://www.aujf.org/

Or, hier soir, j'ai regardé un documentaire poignant sur la vie d'un paysan palestinien, Emad Burnat, du côté de la Cisjordanie.

Comme la vidéo est "Dailymotion" et non "Youtube", je vous donne un autre moyen pour la regarder :

Taper pluzz.fr sur Google, puis aller sur France 5 : "Cinq caméras brisées, une histoire palestinienne".

Etonnemment, ce palestinien fut sauvé de blessures accidentelles terribles par des chirurgiens de Tel-Aviv.

Dans les deux camps, des visages d'enfants, chairs de guerre, chairs de colère, chairs de misère.

Tristesse infinie.



(Une seule place sur le trône !).



A BIENTÔT CAR ... A SUIVRE.



HAUT HISSE, L'ESPOIR DE PAIX ! 






lundi 17 septembre 2012

PAULINE MET UN PIED DEVANT L'AUTRE (ET SI DIEU ... TOME II - VERSET IX).









En ce temps-là, courant 1976, Pauline eut 26 ans et son demi-frère Baptiste vit le jour sans qu'elle n'en soit avertie. Elle vivait un moment difficile, incertaine du bon choix d'avoir fait médecine. Un hasard affectif favorable lui fit rencontrer Mehdi. Le Professeur Destin l'accueillit en son sein, lui mit les pieds à l'étrier de la biologie. Sauvée.

Elle comprenait le drame provoqué, dans la vie de Sylviane et Yannick, par la brutale apparition de Baptiste. Eva le savait-elle ? Probablement, car ces deux mères exercèrent le métier de sage-femme à Cotentin-ville. La vengeance anti-Sylviane battrait son plein de jalousie haineuse hystérique. Baptiste en souffrirait ? Qu'importe ! Eva n'en était pas à son coup d'essai. Elle s'ennuyait à mourir au fin fond de sa campagne luxueuse, avec un mari qu'elle n'aimait pas, la descendance du mari qui l'indifférait mis à part des petits-enfants-histoire de rejouer à la poupée, de l'argent à gogo, et une absence totale de besoin d'aimer les autres. Quelle aubaine de retrouver un nouvel os à ronger pour passer le temps.

Contrairement à Pauline, son aînée Aline connaissait Baptiste. Le voyait-elle à Paris, ville où il mourut en 2008 ?


-  Dis, Dabi ...


Une âme charitable, connaissant très bien Yannick, s'était installée à Dermate vers l'an 2000. Devenue par hasard patiente du laboratoire de Pauline, elle avait construit des liens de pseudo-amitié avec Reine Naïve Ière, ahurie par une telle coïncidence. Bisexuelle déclarée, elle s'intéressa à Pauline, qui la remit fermement à sa place, lui offrant sa botte imparable en de telles circonstances déjà vécues : "Sache que je ne cherche pas la femme de ma vie; la femme de ma vie je l'ai trouvée : C'est moi." L'autre lui asséna un cruel : "Comment va ton demi-frère ?"...

Dépit amoureux, amour-propre blessé, terrible vengeance ?

Sonnée fut Pauline, qui n'apprit l'existence de Baptiste qu'en 2002, alors qu'elle avait 52 ans et lui 26 printemps.

Le décès tragique de son demi-frère mettait un point final à tout espoir de rencontre. Elle ne le savait pas si mal en point, et gardait au fond de son coeur le désir inavoué d'un échange avec lui. Terminé. Soulagement acide et feutré, regrets à vite avaler, sensation d'avoir échappé au pire, tranquillité préservée à moindre coût de souffrances. L'avenir ne le confirmerait pas, car ce trépas provoqua un cancer fulgurant d'inconscient mea culpa chez Sylviane, et une accélération vertigineuse de l'Alzheimer de Yannick. Bilan : Trois morts en quatre ans.


- Dis, Dabi ...


Pauline faisait une partie de golf avec deux jeunes hommes de la génération de son frère. L'un était marié et père de famille.

-  Quelle est la profession de votre épouse, demanda-t-elle ?

-  Mère au foyer.

-  Combien avez-vous de ninos ?

-  Deux.

-  Et pourquoi n'a-t-elle pas de métier ?

-  Avec mon salaire, elle n'en a pas besoin.

-  Vous prenez des risques pour vous-même, votre épouse et vos enfants, conclut Pauline médusée.

Dans le domaine égalitaire, les couples homosexuels montraient le chemin de l'avenir, chaque élément du duo ayant la même valeur sociétale. Cela ne plaisait pas aux ultra-religieux, vissés sur leur obsessionnel idéal bancal familial traditionnel : Le patriarche s'épanouit dehors et fonde une famille car il en a les moyens financiers; l'épouse reste au foyer sinon les enfants n'auront pas un bon élevage (comme les veaux). Engluée dans des tâches ménagères peu libératrices, la femme est toute à sa famille et à l'attente du mari parti; tourné vers l'extérieur, le mâle peut construire son harem. Avoir une épouse à la casa et au moins une maîtresse, constitue le nec plus ultra de la réussite sociale masculine, sans compter la belle voiture, qui remplace l'âne et le boeuf. Ce schéma archaïque, que Pauline croyait révolu en France, restait d'actualité même dans l'esprit d'un homme qui avait l'âge d'être son fils. La jeune épouse avait-elle reçu l'éducation suffisante pour espérer autre chose de la vie qu'être une utilité utérine ?


-  Dis, Méné ...


-  Tu as raison de faire diversion, répondit la lumière réfléchie. A force de ressasser des évidences, tu risques de perdre le fil de ton évolution.

-  Crois-tu en l'existence de Dabi, lui demanda courageusement Pauline ?

-  S'il n'y avait pas la souffrance et la mort des vivants, je ne me poserais pas une telle question, affirma-t-elle.

-  Moi non plus, s'énerva Pauline. Le problème est que je suis une vivante pensante. Au bout de quelques années d'un tel état, j'ai déjà pas mal vécu et pensé. Et nous y voilà quant à la difficulté. Si je vis sans penser, point n'ai besoin de philosopher sur Dabi, et si je pense sans vivre ...

-  Ah te voilà bien attrapée par l'absurde du paradoxal, émit Râ, très divinité égyptienne arabe unie !

-  Je reprends mon raisonnement, insista Pauline. Je suis vivante donc je souffre, ne serait-ce que d'anticiper la future perte de ma vie.

-  Cela reste à prouver, titilla Méné.

-  En effet, poursuivit Râ. Souffrir de ne plus vivre nécessite un certain degré de complexité dans l'évolution. Je doute qu'une bactérie ne s'inquiète de sa disparition.

-  La souffrance et son absence, voire le bien-être, seraient dus à la synthèse ou non de certaines molécules neuromédiatrices, en conclut Pauline intéressée.

Elle savait que certains humains naissent sans le signal d'alarme de la douleur, et peuvent en mourir. Cependant, douleur et souffrance ne se situaient pas au même niveau. Avoir mal provoquait une souffrance, mais on pouvait souffrir sans avoir mal. A douleur physique basique, souffrance plus complexe.

-  N'est-ce pas la grande différence entre toi et nous, questionnèrent Méné et Râ ?

-  Alors si vous ne souffrez pas, vous ne pouvez pas filer le parfait amour, logiqua Pauline implacable. Bonheur et souffrance sont intimement liés.

-  Zut, silença Méné. La bougresse progresse vite. 
Dis, Dabi ...


L'auteure faisait le point avec méthode. Tout d'abord matière, puis vie, douleur et souffrance.
En partant du principe que Dabi était créateur de toute chose, il fallait bien accepter qu'Il générait sa propre remise en cause, voire sa disparition, son effacement, son anéantissement.
Teilhard de Chardin avait-il pensé à cela ? C'est bien gentil la parousie (Cf Google), mais bon. La création portait en elle la négation de son propre sens, si l'on mettait le sens au début du créé. La faute originelle reviendrait à placer Dabi à l'origine, au commencement, au lieu de le faire advenir, lui donner le temps de devenir. L'intérêt du Big Bang ne serait pas le passage entre le néant et l'être mais le devenir de l'être.

-  Je ne vois pas la différence entre l'apparition de l'être et son devenir, se permit l'absence dabienne.

L'auteure concentrait le fil de ses idées pour ne pas en perdre une "miette".

-  Et si je tire sur la "ficelle", toute le "banette" cherrera, pouffa Méné !

-  Croyez-vous que les bactéries ressentent la joie de vivre, quémanda Pauline à la cantonade ?

-  Bonne question, répondirent les autres.

-  Alors nous pouvons en conclure, par l'intercession de la logique scientifique raisonnable, que le bonheur et la souffrance sont des états avancés de la matière vivante, affirma Pauline, grandiloquente et cléricale.

Dabi ne pipait mot, inaudible, invisible, improbable, hypothétique.

-  Hum, murmurèrent les luminaires un peu dépassés.

-  Ô Râ, Ô Méné, vivez-vous, implora Pauline ?

-  Nous sommes visibles, palpables et influents, intervint Méné. Ce n'est déjà pas mal. Sans Râ, nulle vie et sans moi, ma foi, le clocher reste un I sans son point.

-  Alfred de Musset, poétisa Pauline. Tout de même, les ras-de-marée, accusa-t-elle.

-  Tu nous rends responsables des tremblements de ta terre, questionna Râ ?

-  Bah ! Ce ne sont que crises de croissance un peu tumultueuses, faiblit la terrienne.

-  En tout cas, à Agadir dans les années 60, cela fit bien des âmes nouvelles pour augmenter la consistance humaine du souffle créateur en formation, gémit Râ.

Les oreilles de l'absent sifflèrent en silence.

-  Je me demande si la matière simple, non compliquée, ne fait pas obstacle à l'appréhension de son absence, métaphysiqua Pauline.

-  Redis-nous cela, demanda Méné concentrée.

-  La question est de savoir où placer le matériau par rapport à l'intention de construire avec le matériau. Avant, après, en même temps ?

-  "Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement ..." commença Râ.

- " ... Et les mots pour le dire arrivent aisément", termina Méné, incapable de différencier Boileau, Montesquieu, Voltaire et Diderot.


jeudi 30 août 2012

TROIS AMOURS : QUE FAIRE ?



Pour éviter une "rentrée" trop sérieuse, nous parlant de dictature financière, de faux socialisme, de victimes syriennes ...

Et de un !



Et de deux ! (Ouh là là, concentration maximale ...).



Et de trois !



A bientôt car ...




A SUIVRE ...

dimanche 22 juillet 2012

CELA NE S'ARRANGE PAS POUR DABI (ET SI DIEU ... TOME II - VERSET VIII) !


Ah ! L'agonie, c'est parfois franchement longuet !
Pensa DABI  ...



(Novembre 2008).

En ce 4.11 (= 44, olé !), le 44 ème Président des Etats-Unis d'Amérique est un homme noir.
Quelle histoire pour les terriens ! 
Une femme, même blanche, n'est pas encore parvenue à l'investiture suprême, mais tout un chromosome (X au lieu de Y), cela fait quand même beaucoup plus de gènes que le caractère "peau noire".

Dabi l'absent eut l'audace de mettre le doute dans l'esprit de Pauline. Entre les chromosomes X et Y, il n'y a pas forcément tout un chromosome de différence, mais simplement un bout, semble-t-il, non ? Passons.

-  "Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir", se remémora Pauline. Quel chemin parcouru, depuis la nuit américaine !

-  Permettez-moi d'émettre une réserve, du haut de mon absence, intervint subrepticement Dabi. Barack Obama n'est ni noir, ni blanc; il est pie.

-  Comment cela il épie, se courrouça Méné ?

-  Mais non, se lamenta Pauline. Le noir est la couleur du prochain pape Pie XIII.

-  Les papes Pies blancs, alors c'est fini, questionna vraiment bêtement Râ ?

-  Je crains que oui, répondit l'absence dabienne. A moins que Pie XII ne soit "blanchi" de toutes ses fautes par l'opération d'une apothéose bêtement décidée par Vaticon moins 1.

-  C'est un fleuve proche du Rubicon, questionna la trop naïve Méné ?

-  Certainement pas, s'indigna Pauline ! Moins 1, c'est gelé !

-  Et si j'envoyais un petit rayonnement chaleureux de ce côté-là, proposa Râ ?

-  Malheureux, s'écria le silence dabien ! César a franchi une fois le rut-bicon et la Gaule en est devenue italienne ! Maintenant, on nous dit que la France a des racines chrétiennes, mais en fait, la France est césarienne. Tout retour en arrière serait létal, donc est interdit.

-  Interdit par qui, s'emmêlèrent Râ et Méné ?

-  Bonne question.

-  Alors je prépare mon assaut, exulta Râ. Avec l'aide active de Phoebus, je franchis allègrement la rivière impossible, qui devient Rut-bimalin. Afin de contenter mon amie Pauline, amoureuse du 4, j'élève la température du fleuve infranchissable de 4 degrés Celsius. Logiquement, Vaticon moins 1 devient Vatican plus 3.

-  Pourquoi changes-tu la voyelle, demanda Pauline ?

-  Parce que je trouve que Ra, c'est plus joli que Ro, répondit le lumineux; c'est de la poésie.

-  Ma foi, pourquoi pas, conclut Pauline, rêveuse et satisfaite.

La crise économico-financière ne faiblissait pas. Sans héritiers directs, Pauline dépensait son argent, mais avec retenue. A une année 2008 fructueuse, allait peut-être succéder un cru 2009 moins favorable. Habituée aux soucis d'argent, elle prévoyait une disette relative. Si les lois françaises ne changeaient pas, elle toucherait sa propre retraite en 2010, à 60 ans. Enfin, angoisse niveau zéro.

Etant récemment passée à deux doigts de la faucheuse, elle n'éprouvait aucune gêne à profiter de la vie.

Elle découvrait peu à peu que la solitude ne constituait en aucune manière un handicap au bien-être. Evidemment, une telle découverte ne plairait point aux indécrottables partisans religieux de la Famille obligée, seul moyen de sanctification avec le célibat communautaire consacré à Dabi ...

-  Qu'ouis-je, onomatopa Dabi ?

C'était incroyable ! Même parti, absent, inexistant voire mort, Dabi ne cessait de mettre son grain de sel dans le courant synaptique des neurones corticaux de Pauline.

-  Tu ne trouves pas que Dabi s'impose à nous en dictateur, comme un pique-assiette, s'énerva Méné ?

-  Et pas que pour un repas frugal, acquiesca Râ !

-  Non seulement il nous plante lâchement, mais en plus il ne nous quitte pas d'une semelle, confirma Pauline. Serait-il complètement accroc ?

-  J'ai compris, pleineluna Méné ! Dabi est invisible et nous pas; voilà l'explication.

-  Très juste, admirativa Râ.

-  Ce qui voudrait dire qu'il ne sert pas à grand chose, continua Pauline.

-  Tu parles pour toi, s'indignèrent les luminaires, en pleine action rotatoire ! Dans cent ans, quand tu seras devenue invisible, nous serons toujours là, nous deux.

-  C'est Gadlu le Franc-Maçon qui vous agite de la sorte, se moqua Pauline ?

-  Ne dérègle pas mon comparse, pouffa Méné, sinon il va m'obliger à dessiner une pirouette style grand équarre. Ce n'est plus de mon âge.

Pauline demanda à l'auteure pourquoi elle n'en faisait qu'à sa tête avec l'orthographe.

-  Ce n'est pas ma faute, plaida-t-elle ! Dabi me dicte sa loi scripturaire.

-  Nous voilà bien, clamèrent en choeur trois voix mixtes, Ménéramultipôle.

Un intermède iodé breton serait le bienvenu. Le golfe du Morbihan offrait à Pauline les portes de ses méandres maritimo-terriens. Allait-elle rencontrer l'idée dabienne le temps d'un vol de cormoran ?

Sylviane et Yannick (Tome I, Editions B) se défendaient assez bien, pour le moment, contre l'inexorable horloge. Rien de visiblement grave à l'horizon pour l'instant. Bateaux sur l'eau tranquilles. Voiles en bon état. Instants de vie volés à l'éternité. Petits bouts d'air, sauvés de l'inutilité. Morceaux de réalité préservés. Îlots de présents, sortis de la mer d'inconnu.

Sylviane lui apprit brutalement le décès de Baptiste (Tome I), survenu plus de 6 mois auparavant, le 4 mai 2008. En état de choc, Pauline accusa le coup dur, asséné avec autant de violence tardive. Son demi-frère venait de mourir, à 32 ans. Overdose, suicide réussi, meurtre caché ?

Cette tragédie la confortait dans l'une de ses certitudes. Certaines maternités sont monstrueuses d'égoïsme féminin. Ce pauvre garçon, véritable souffre-douleur, était venu au monde par simple intérêt, afin de satisfaire les manques affectivo-financiers de sa mère, qui aurait bien voulu "prendre la place sociale" de Sylviane, sans enfant. Mais cette dernière avait résisté bec et ongles pour sauver sa peau, préservant coûte que coûte un faux-semblant de bonheur. Résultat : 1 mort précédé de 32 ans de souffrances, en veux-tu en voilà. Et ce n'était peut-être pas fini ...

Comment croire qu'une telle naissance résultait de la "toute bienveillance" d'une éventuelle transcendance ? Juste l'aboutissement du calcul barbare d'une sage-femme, connaissant parfaitement son cycle de fécondation, en mal de mari médecin.
Décidément, Yannick n'avait pas eu de chance avec ces dames faiseuses de mauvaises aventures ! Déjà pressuré comme un trognon par Eva, il continuait à banquer pour ce fils non désiré, non voulu, demi-frère malchanceux de Pauline. Sylviane avait résisté jusqu'au bout, jusqu'à la mort de Baptiste. Bravo ? Hum ...
D'un commun accord, Sylviane et Yannick n'avaient pas fait d'enfant. En fait, gifle pour Sylviane. Au fil du temps, elle avait tissé des cordons de dépendance la reliant à son mari, devenu son "fils" car malade.
Baptiste n'avait pas reçu sa dose de résilience à la naissance.
Requiem programmé. Tristesse.

-  Dis Dabi, implora Pauline ...

-  Halte-là, rectifia Méné ! C'est trop facile, ma cocotte ! Si l'on ne t'avait pas révélé la mort de Baptiste, tu n'appellerais pas Dabi à l'aide. Totale auto-suggestion.

-  Tu as raison, convint Pauline.

Sic, confirma Râ.

-  Mais quand même, insista Pauline ...

-  Taratata, cinconvolutionnèrent les luminaires ...









dimanche 15 juillet 2012

REQUIEM DABI, PREUVES A L'APPUI (ET SI DIEU ... TOME II - VERSET VII).



Résumé des versets précédents :

Pauline découvre avec tristesse que le Dieu de son enfance naquit dans le cerveau de ses ancêtres, quel que soit leur lieu de naissance terrestre.

Le surnommant DABI afin d'insister sur ses quatre principales composantes culturelles, elle s'en remet à l'éternelle et donc rassurante lumière des deux astres rythmant nos vies, le soleil Râ (Egypte ancienne) et la lune Méné (Grèce antique).

Aimant les expériences faisant évoluer la connaissance de l'être humain, elle imagine la disparition de DABI, ce qui semble facile puisque cette tétranité relève de l'hypothèse.

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Toujours endormie, Pauline s'envolait, grisée par un incontrôlé apaisant, une déraison salutaire, une folie bienheureuse, une étonnante évasion in situ.
Elle avait remarqué sa petite chienne Ethique bouger et couiner en plein sommeil paradoxal. Etions-nous encore capables de manier des concepts d'abstraction en l'absence de réflexion consciente ?
-  Alors c'est cela le Paradis, s'émerveilla-t-elle ! Ne ressentir que le bon, sans contrainte, ne rien désirer que l'on ne possède déjà puisque personne n'est en manque, être comblé et le savoir.
-  Tout en tous, c'est en effet mieux que rien en personne, pléonasma l'évanescent Dabi.
-  Cela me rappelle quelque chose, sommeilla Pauline.
-  Si tu es aux cieux, même via Morphée, tu n'as plus besoin de mémoire, émit l'aérien tétralettré.
-  1 Co 9, 22.
-  Et si tu lis 1 Co 9, 23 (pour les non-initiés : Nouveau Testament. Première Epître de Paul de Tarse aux Corinthiens, chapitre 9, verset 23; ce texte est un monument de beautés et de stupidités, typique du paradoxe humain), tu comprends que Paul se démène comme un beau diable pour en avoir sa "part", du tout ... Bel égoïsme du don !
-  Restons zen, en harmonie avec nous-mêmes, bailla Pauline.
-  Depuis l'avènement de la musique moderne, j'ai du mal à garder mes quatre mélodies intimes sur leur portée respective, dissona Dabi.
Le chien du voisin aboya en do majeur et le fils d'Hypnos s'envola vers d'autres contrées. Pauline se réveilla, mal à l'aise. La pendule affichait 7 heures du matin. Râ vaquait à ses occupations chaleureuses. Méné grasse-matinait peinard. Dabi avait disparu.
Insatisfaite, Pauline s'exerçait à des comparaisons. Papa est vivant mais absent (nous sommes en 2008, ndl'auteure), Mamé (grand-mère chérie, mère de papa) est décédée. J'y pense donc ils sont, se dit-elle un brin cartésienne. J'en déduis que la mort du corps n'empêche pas de vivre dans l'esprit des vivants.
-  Ou dans leur rêve, leur imaginaire, leur mémoire, rectifia Dabi, le non-être auquel songeait Pauline.
Ouh là là ! Nous sommes sur une pente savonneuse. Je réfléchis à Dabi. Il fut, est, ou sera, accompli ou non pour les hébraïsants, ce qui signifie terminé ou non, que ce soit avant, pendant ou après, peu importe le moment. Or, Il est parti. Quel-le est-Il-Elle ? Où est-Il-Elle ? Va-t-Il-Elle quelque part ?
-  J'y suis, j'y reste, macmahona Dabi.
Comment peut-on rester là où l'on n'est pas ?
-  En revenant sur ses pas mais sur place, fusa Méné inspirée.
Les synapses corticales de Pauline frôlaient leur vitesse maximale. L'auteure se sentait survoltée. Attention, danger court-circuit.
-  Cherchez, vous trouverez, jésuchrista Dabi (Matthieu 7, 7 ou bien Luc 11, 9).
Facile à dire, pensa Pauline. Que trouver si l'on ne sait quoi chercher ?
-  "Tout le monde recherche d'être heureux, cela est sans exception", blaisepascala Râ.
Pas besoin d'être né au XVII ème siècle chrétien pour en arriver là !
-  Euréka, archiméda Dabi.
Mais c'est inouï ! Voilà qu' "Il" "se" trouve, maintenant !
-  G'nauti séautone, socrata Méné.
Certes, certes, mais avec la technique de Sigmund, cela coûte très cher.
Depuis que nous avons découvert avec certitude que nous ne sommes pas grand chose dans l'univers, nous cherchons nos ancêtres pour nous rassurer, nous ancrer en une roche de solidité originelle. Les généalogistes peuvent se frotter les mains.
-  Misère, soupira Râ ! J'imagine mal l'arbre foisonnant de mes descendants. Quant à mes ascendants !
-  Et moi donc, répliqua Méné ! Tout cela n'est que billevesée de vertébré sexué !
Pauline peinait à mettre de l'ordre dans ses réflexions. Cela partait dans tous les sens.
-  Comme les rayons de moi, se dispersa Râ.
L'auteure gardait le fil. En résumé, Dabi avait pris la poudre d'escampette, jouant les oncles d'Amérique.
Pauline s'évertuait à définir les caractéristiques de son néant, afin de mieux dessiner les contours précis de son existant.
Elle ne comprenait pas, la pauvrine, que le flou artistique modèle l'au-delà de l'être, qui n'est pas forcément sa négation. Râ et Méné l'aidaient à garder son bon sens, à rester les pieds sur terre.
Il valait mieux ne point "perdre l'esprit" avant de "rendre l'âme", histoire de ne pas gâcher le prêt (et non le cadeau, puisque la vie se paie souvent très cher en intérêts-douleurs, nous le savons tou-te-s).
Elle fit un court séjour à Paris, le temps d'admirer la Place des Vosges enivrée de soleil et le cheval de Louis XIII emballer son immobilité.
Etonnante impression de mouvement, sans motricité réelle.
L'art permettait une communication de sensations entre les êtres humains, souvent plus directe et donc universelle que l'écriture pédagogique.
Finalement, les religions des Livres avaient fait leur temps.
Contrairement au dicton populaire, les écrits ne restent pas,  car ils représentent souvent la preuve des erreurs passées de la pensée humaine.
L'auteure écrivait dans le TGV Paris-Dermate.
-  Vu d'en-haut, ton ver de terre métallique fait du surplace, railla Râ.
-  Ce qu'il vous faut inventer pour combler vos insuffisances par rapport à vos exigences, enremitunecoucha Méné !
-  Vous devriez nous féliciter de notre ingéniosité au lieu de vous gausser, s'énerva Pauline, consciente du ridicule cosmique de sa soi-disant avancée ferroviaire.
-  Heureusement que nous n'empruntons pas les transports en commun, s'exclamèrent Râ et Méné ! La mondialisation serait cul par dessus tête pour de bon. Point besoin de krach boursier pour arriver au chaos terrien.
Dabi effleura les pensées.
-  L'attraction universelle mutuelle vous empêche de divaguer comme nous, s'émut Pauline, trouvant que c'était là une jolie définition de l'Amour avec un grand A.
-  Point trop n'en faut, rectifia Râ. Qui s'y frotte s'y brûle les ailes d'Icare.
-  Qui trop embrasse est "mal armé", pontifia Méné la poétesse.
-  "Mal être un", lacania Pauline amusée.

Bien vivre seule, n'attendre rien d'autre qu'humer l'air de son propre temps d'à venir, effleurer l'harmonie du soi, frôler l'accord ontologique parfait, devenaient pour elle la plus douce des armures.
Elle avait trouvé sa devise :
Seule suis née, indépendante suis devenue.
C'était un pied de "nez" à certaines fraternités dont l'initiation commençait pas le "né" libre.
Pour satisfaire sa curiosité, elle lisait des ouvrages sur la Franc-Maçonnerie. Elle n'allait tout de même pas remplacer Dabi par Gadlu, d'autant que l'Architecte était fils (et non fille, ben voyons) du i de Dabi.
Les mystères de l'Eglise et les secrets du Temple ressemblaient diablement à un retour aux sources vers l'opacité intra-utérine primitive, soit l'inverse d'une re-naissance, d'une ré-surrection, d'une ré-génération. Les "enfants de la veuve" tuent le père en gardant la mère. Or, pour devenir libre, il faut quitter les deux.
En relisant Genèse 2, 24, elle comprenait que l'homme et la femme constituent les deux versants du même humain. Reprise en Matthieu 19, 5 cette péricope (court fragment d'écriture en exégèse) perdait son sens premier, sous l'influence de Paul de Tarse.
En hébreu vétéro-testamentaire (Ancien Testament), cela voulait dire ré-union des deux évidences d'un seul être, et en grec néo-testamentaire (Nouveau Testament), cela devenait union entre deux êtres sexuellement différents, condition sine qua non, à l'époque, pour faire des enfants; ce qui est un peu réducteur.
Après réflexion logique, il semblait possible d'utiliser et mélanger les deux concepts. Pauline en conclut qu'un couple réussi résultait de l'union entre deux êtres réunis en eux-mêmes. D'où l'extrême rareté du phénomène.  Ce n'était donc pas une question de sexe ni de sexualité, mais d'unité de l'être. Quant à la fécondation, elle se faisait déjà in vitro. En attendant l'utérus artificiel, libérant les femmes le désirant.
Relisant 1 Co 6, 15-20, elle comprenait l'énorme contresens effectué par Paul de Tarse. Aveuglé par la certitude d'avoir vu en songe le Sauveur avec un zizi, il jetait l'anathème sur l'autre sexe. Entre l'union avec la prostituée (donc la femme en général) et celle avec le Christ ressuscité (donc le mec-dieu désincarné, à savoir dieu le fiston enfin redevenu dieu le papa dans les cieux), il n'y avait pas photo dans l'échelle des valeurs, ben voyons.
Pauline découvrait d'où venait le rejet définitif de la dame dans la spiritualité chrétienne : Paul de Tarse l'avait écrit ! Empêcheuse de tourner en rond, la Femme osait se substituer à Jésus le Sauveur pour détourner l'union de l'homme-mec à l'Esprit de son Créateur (car c'est bien connu, une créatrice spirituelle, cela n'existe pas).
Tout être humain doit, pour fusionner avec l'Esprit (Saint) de son Créateur, en passer par le Corps (et le Sang) d'un homme-Fils XY, le Christ.
Pauline en déduisit que Jésus était le "mec-vé", bain purificateur nécessaire à toutes les femmes en âge de procréer, ontologiquement impures car sans Y, et aux hommes qui avaient eu la faiblesse coupable mais réparable de s'unir à elles, voire entre eux.
Dans la Trinité chrétienne, trouver la Dame relevait de l'entêtement psychiatrique puisqu'elle était une plante à peine améliorée. Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Esprit-Saint. Vive la femme ! Les messieurs avaient tellement peur de perdre leur virilité phallique (zizi circoncis ou non) qu'ils préféraient la dés-érotiser, pensant à tort que la sexualité étant la vie (là oui), l'absence de sexualité était donc la non-mort (là non). Pour échapper à thanatos (décès en grec), les hommes-mecs (dieu les fils) retournent vers leur originel, leur créateur, leur début, leur fondateur nourricier, leur transmetteur de chromosome Y, leur matrice masculine (dieu le papa).
Afin d'éviter tout dérapage incestueux pédophile nauséabond, les inventeurs de la Trinité chrétienne trouvèrent une arme gynécolytique (tueuse de femme en grec) imparable; les sexes physiologiques du père et du fils disparaissent et sont remplacés par un symbole phallique sublimé spirituel, permettant un subtil mélimélo. L'original se donne à sa réplique et s'en nourrit. Génial ! D'ailleurs, chez les chrétiens non protestants, cet esprit redoutablement efficace féconde Marie Myriam, ni vu ni connu.

Pauline se demandait d'où venait le chromosome Y de Jésus.
C'était devenu une question majeure quant à l'historicité de ce Sauveur au masculin.

Finalement, Pauline ressentait une émotion tendre face à la terreur de la plupart des hommes à l'idée de perdre leur virilité physiologique. Quel dommage de la limiter à un zizi même sublimé !

Un bonhomme, c'est bien mieux que ce qu'il pense de lui, se dit-elle.