ELEMENT COSMIQUE PAÏEN MASCULIN, RÂ SORT DE L'OMBRE.
(22 mars 2008).
Malheur ! Les juifs en-diablés (pas tous pour les
catholiques, mais presque) L'ont tué ! Mais vous allez voir ce que vous
allez voir (si, si !), car ce sont les Ecritures Saintes Hébraïques qui
l'ont prédit ... Résurrection !
Pauline comprenait à quel point tout ce fatras rendait fada.
Elle aurait préféré : Rés-érection ! Hourrah, ViVIA le dieu GRA !
Nous devons préciser, pour le lecteur qui ne le sait pas encore, que le
dieu Gra se fond dans le lit du dieu Dra, pour aboutir au dieu unique
Râ, centré sur lui-même. En effet, selon le théorème du grand
mathématicien Evariste Inspiri, G + D induit sa propre disparition ainsi
que la chute sur le "a" d'un chapeau pointu appelé circonflexe.
- Pourquoi, demanda Pauline ?
- Parce que, répondit Dabi.
- Sic, confirma Méné.
- Merci quand même pour vos lumières d'Eminence, mais je préfère les rayons solaires de Râ, susurra Pauline.
- Incorrigible nénette, s'attendrit Dabi.
Magnanime, Méné concéda quelques photons à son amie terrienne.
- Si j'ai bien compris, Râ clarifie les idées de Méné mais toujours du même côté, persista Pauline.
- Vu de la terre, oui, répondit Dabi.
- Et Méné ne révèle jamais sa face cachée, continua Pauline.
- Et toc, pouffa Méné.
- Les dés sont truqués, exulta Pauline !
- Hum, s'inquiéta Dabi.
- Résumons : Quand je distingue la lune en plein
soleil, elle et moi sommes face à Râ (c'est le jour) et je suis entre
elle et lui (je la vois).
- En quelque sorte, selon ton champ visuel, tenta Dabi.
- Tu n'y es donc pour rien, cher ami.
- C'est à dire, murmura Dabi ...
- En fait, tu t'es basé sur les circon-révolutions
non encéphaliques de notre trio céleste pour influencer les esprits
encore faibles de mes ancêtres bi-hémisphériques; éthiquement parlant,
c'est limite.
- Ma foi ...
- Enfin Pauline, réfléchis un peu ! Bi-hémi, c'est un entier, corrigea Méné très terre à terre.
- Hélas ! C'est bien là l'incomplétude persistante, car il y a encore un fossé entre les deux moitiés, déprima Pauline.
- Ô lointaine fusion entre les quatre entités, Droite et Gauche, Féminin et Masculin, mystiqua Dabi !
- Heureusement que le cervelet se trouve au centre
et en arrière pour maintenir l'équilibre, sinon c'est la chute en avant,
psychotta Pauline.
- Quelle migraine, tout à coup, se débina Méné !
- C'est Râ qui va être content, persifla Pauline.
L'auteure n'avait pas perdu son temps. Petit à petit,
son héroïne percevait l'intime relation entre Dabi, Méné et Râ, nouveau
venu dans l'intrigue.
Désormais, quatre personnages sur scène : Une
terrienne, un quadruple concentré culturel divin désincarné, et deux
réalités extra-terrestres sexuées.
Bien joué.
(fin mars 2008).
En ce début de printemps bissextile, le monde entier
se posait la même question existentielle transcendantissime : Les
Tibétains doivent-ils participer aux Jeux Olympiques de Pékin ?
- Tu crois qu'une délégation de moines pourra défiler à la cérémonie d'ouverture, interrogea Méné ?
- Cela m'étonnerait, répondit Râ péremptoire !
- Et pourquoi donc, demanded'explicationna Pauline ?
- Mais ces pauvres gens sont trop maigres, marmite-à moitié-vida Dabi !
- Tu ne savais pas que là-bas, les femmes sont
stérilisées, si bien qu'ils ne peuvent plus s'entraîner au Jav'LOLO,
s'indigna Râ ?
- Il n'y a pas que ce sport, émit Pauline.
- Bof, c'est cuit aussi pour le waterpo-LOLO, insista Râ.
- Vous ne trouvez pas que cela sent la piquette, s'enfuit Dabi, qui n'avait jamais eu besoin d'Ovoblédine ?
- Quel égoïsme, clama le choeur à trois voix mixtes ménérapaulinien !
- Mettez-vous à ma place; je suis tiraillé entre mon D de Dionysos et mon B de Bacchus, mentit effrontément Dabi.
- Eh voilà ! Il se trompe de festivités et se croit aux Fêtes de Bayonne, gémit Méné flouée.
- Il voit double, c'est certain; il a trop bu et pas
que du LOLO, perversa Pauline, se souvenant que Bacchus et Dionysos ne
faisaient qu'un.
- Mais non, intervint Râ lumineux ! Dabi essaie de cacher le double "d" qui empoisonne son B bouddhique.
- Merci, merci, bégaya Ddaabbii.
- Je vous signale que, même cuité, Noé n'a pas fait
les choses à moitié, ni deux fois la même chose, comme la division d'une
bactérie bis repetita, pontifia Pauline en étalant sa culture livresque (Genèse 9, 18-21).
Blousée, Méné songeait : Elle doit parler du lactobacille (Cf Wikipedia), qui transforme le lait en yaourt.
(23 avril 2008).
Pauline fêtait ses 58 printemps. Elle ne voulait pas
se perdre dans une complexité chiffrée, mais enfin : 5 + 8 = 13, aïe,
mais 1 + 3 = 4, ouf ! Et 5 x 8 = 40, tiens, avec 4 + 0 = 4, youpi !
- Où en es-tu avec tes trèfles mutants, demanda Dabi ?
- Oh je ne les compte plus, répondit négligemment Pauline vexée, d'autant que j'en donne beaucoup.
- Ceux qui reçoivent tes cadeaux en sont-ils heureux, se permit Méné ?
- En fait, cela dépend de leur état d'esprit,
reconnut Pauline. Désormais, je tente de ne point imposer mes dons,
d'offrir à qui accueillera avec bonheur.
- Quelle grandeur d'âme, se moqua Dabi !
- Ben ..., concéda Pauline.
- D'autant que recevoir des orchidées semble plus attrayant, enfonça Dabi.
- Ben ..., bafouilla Pauline.
- Et que les mutants peuvent être considérés comme des dégénérés, insista Méné.
- Eh bien moi, je n'en voudrais pas de tes multifoliacés irradiés tarés, affirma bêtement Râ !
- C'est ma fête aujourd'hui, pleurnicha Pauline !
Méné en connaissait un rayon en zodiacal et réunit en
urgence un conciliabule trois en un; le conclave trinitaire
Dabiraménéen entonna en choeur :
Poisson d'avril, Pauline,
Que chaque 23, notre frangine,
Toujours nous enquiquine,
Viva notre coquine !
- Bou-ou-ou, pleura pour de bon Pauline, émue jusqu'aux sanglots.
Râ et Dabi se mordirent les doigts (...) car ils
avaient complètement oublié l'anniversaire de Pauline. Heureusement,
Méné l'éclairante avait titillé leurs synapses endormies. Ouf !
(Plus tard).
C'est fou ce que les femmes restent sensibles à leur
temporalité, pensa le couple Radabien. Peut-être est-ce du à leur
biologie cyclique, sorte d'éternel recommencement ? Chez les hommes,
c'est tout le temps, parfois n'importe où, tout d'un coup et partout,
sauf pour nous qui sommes ci-vi-li-sés, n'est-ce pas ? Nous nous
distillons progressivement. Méné vint mettre son bout de nez "ver
luisant" dans leurs sombres pensées orgueilleuses. Attention les mecs !
Méné veille à la bonne distribution des langues de feu pentecostales qui
rendent polyglottes. D'ailleurs, en relisant certains textes (Acte des
Apôtres 2, 1-13), nous pouvons affirmer, avec une assurance raisonnable,
que le Dieu dichotomé un tantinet schizophrène Père-Fils, n'a envoyé
son esprit illuminé qu'aux Douze, soit à des hommes ! Si, si, Benoît XVI
l'a réaffirmé récemment, que des génomes Y ! Cela signifierait que les
femmes n'en avaient pas besoin, l'ayant déjà (l'esprit).
L'auteure se prit en flagrant délit de sexisme féministe fascisant et se ressaisit par la réflexion.
Il restait encore de nombreux obstacles machistes à
franchir. Le champ semblait truffé de mines antipersonnelles
antiféminines. Certes, nous avions progressé, ayant acquis récemment une
âme, les droits de pensée, d'expression et de vote (sauf dans les
milieux ultra-religieux puisque le Dieu unique et Bouddha sont des
hommes). Mais la libération de la femme du joug des traditions
patriarcales ancestrales préhistoriques restait trop récente pour n'être
point fragile. Paniqués à l'idée de perdre leur virilité confondue avec
leur pseudo-domination (souvent limitée à une supériorité
muscularo-pilaire, teintée de brutalité archaïque genre piliers de
mêlée), certains mammifères humains mâles déployaient une ire barbare et
irresponsable, traitant leurs congénères féminines de "guenon". C'était
arrivé à Pauline, qui pourtant semblait bien moins poilue que le
monsieur bavant son insulte (Cf Tome I avec David, qui avait du rester
un peu coincé au niveau du sexe de sa mère lors de l'expulsion, terme malheureux pour désigner la mise bas humaine finale).
Fort heureusement, d'autres messieurs, les bons, les
vrais, les amoureux ou simplement respectueux du féminin des dames,
commençaient à émerger vaillamment. Parmi ceux-là, citons les hétéros et
homosexuels non misogynes, ce qui exclut les hétéros et homos
misogynes, ces derniers étant de véritables tueurs hystériques de la
femme.
Les gentes masculine et féminine comportent chacune
quatre groupes d'individus (nous éviterons, pour faire rapide, les
multi-faces recto-verso). Chez les hommes, nous avons les homos et les
hétéros, misogynes ou non, et chez les dames itou, la misandrie
remplaçant la misogynie. Sans nuance mais avec une implacable lucidité,
nous pouvons en conclure que 15 mariages mixtes sur 16 ont de grandes
chances de sauter sur des sous-munitions de bombes encore plus perverses
que les mâchicoulis. Certains protagonistes restent ensemble, éclopés,
poursuivant la route tant bien que mal, effrayés par une éventuelle
solitude, le changement, le manque d'argent, l'intolérance sociétale.
- Je mettrais bien mon grain de sel dans cette salade mixte, émit Méné.
- Cela te va comme un gant, ce "petit rond blanc" de condiment, tacla Râ.
- Tu me traites de "potiron rance", s'indigna Méné dont l'oreille cachée s'était bouchée ?
- Nous sommes en plein mal-entendu, s'inquiéta Dabi.
- D'autant que si la moutarde monte au nez de ces deux-là, toutes les étoiles du firmament vont filer, paniqua Pauline.
- Et le ciel ressemblera à un immense verre de vinaigre de vin, grimaça Dabi.
- Il faudrait trouver de l'huile pour diminuer le grincement des rouages enroués, dit Pauline.
- Tu as raison, il faut oindre pour adoucir, se précipita Dabi.
Devant l'urgence de la situation, Pauline et Dabi se mirent à prier. On ne sait jamais.
- Vous n'avez pas fini avec vos angoisses de primates, s'exclamèrent les deux luminaires !
- C'est que nos ancêtres les gaulois ...
- N'aie pas peur, Pauline, nous ne sommes pas tombés sur la tête, intervinrent Râ et Méné.
- Nous avons craint qu'une pincée de poivre ne vint
enrayer le beau mécanisme de l'attraction universelle, s'excusa Dabi en
étouffant un éternuement gêné.
- C'est bien là où je voulais en venir, expliqua
Méné. Râ et moi formons un couple exemplaire. Tout tourne rond pour
nous : Une attirance réciproque inébranlable, une distance respectable
et une vision régulièrement changeante de l'autre, histoire de rompre la
monotonie, pas de chaussettes sales qui traînent par terre. Voilà un équilibre parfait !
- Alors entre vous, c'est de l'amour platonique, questionna Pauline déçue ?
- Bien sûr que non, s'offusqua le couple Ménéralien !
- Et alors, comment faites-vous des bébés, s'enquit Dabi soupçonneux ?
- L'un dans l'autre, comme un oeuf blanc au centre et jaune tout autour, se lovèrent Méné et Râ.
- Mais c'est le monde à l'envers, s'étonna Pauline.
- Et cul par dessus tête, s'esclaffa Râ.
- Drôle de fécondation, réfléchit Dabi.
- Mais notre but n'est pas de nous reproduire, expliqua Méné.
- Il est de nous reluire afin de maintenir le clair-obscur dans notre galaxie, compléta Râ.
- Que c'est beau l'amour, lamartina Pauline.
- Hum, perplexa Dabi.
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