dimanche 22 juillet 2012

CELA NE S'ARRANGE PAS POUR DABI (ET SI DIEU ... TOME II - VERSET VIII) !


Ah ! L'agonie, c'est parfois franchement longuet !
Pensa DABI  ...



(Novembre 2008).

En ce 4.11 (= 44, olé !), le 44 ème Président des Etats-Unis d'Amérique est un homme noir.
Quelle histoire pour les terriens ! 
Une femme, même blanche, n'est pas encore parvenue à l'investiture suprême, mais tout un chromosome (X au lieu de Y), cela fait quand même beaucoup plus de gènes que le caractère "peau noire".

Dabi l'absent eut l'audace de mettre le doute dans l'esprit de Pauline. Entre les chromosomes X et Y, il n'y a pas forcément tout un chromosome de différence, mais simplement un bout, semble-t-il, non ? Passons.

-  "Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir", se remémora Pauline. Quel chemin parcouru, depuis la nuit américaine !

-  Permettez-moi d'émettre une réserve, du haut de mon absence, intervint subrepticement Dabi. Barack Obama n'est ni noir, ni blanc; il est pie.

-  Comment cela il épie, se courrouça Méné ?

-  Mais non, se lamenta Pauline. Le noir est la couleur du prochain pape Pie XIII.

-  Les papes Pies blancs, alors c'est fini, questionna vraiment bêtement Râ ?

-  Je crains que oui, répondit l'absence dabienne. A moins que Pie XII ne soit "blanchi" de toutes ses fautes par l'opération d'une apothéose bêtement décidée par Vaticon moins 1.

-  C'est un fleuve proche du Rubicon, questionna la trop naïve Méné ?

-  Certainement pas, s'indigna Pauline ! Moins 1, c'est gelé !

-  Et si j'envoyais un petit rayonnement chaleureux de ce côté-là, proposa Râ ?

-  Malheureux, s'écria le silence dabien ! César a franchi une fois le rut-bicon et la Gaule en est devenue italienne ! Maintenant, on nous dit que la France a des racines chrétiennes, mais en fait, la France est césarienne. Tout retour en arrière serait létal, donc est interdit.

-  Interdit par qui, s'emmêlèrent Râ et Méné ?

-  Bonne question.

-  Alors je prépare mon assaut, exulta Râ. Avec l'aide active de Phoebus, je franchis allègrement la rivière impossible, qui devient Rut-bimalin. Afin de contenter mon amie Pauline, amoureuse du 4, j'élève la température du fleuve infranchissable de 4 degrés Celsius. Logiquement, Vaticon moins 1 devient Vatican plus 3.

-  Pourquoi changes-tu la voyelle, demanda Pauline ?

-  Parce que je trouve que Ra, c'est plus joli que Ro, répondit le lumineux; c'est de la poésie.

-  Ma foi, pourquoi pas, conclut Pauline, rêveuse et satisfaite.

La crise économico-financière ne faiblissait pas. Sans héritiers directs, Pauline dépensait son argent, mais avec retenue. A une année 2008 fructueuse, allait peut-être succéder un cru 2009 moins favorable. Habituée aux soucis d'argent, elle prévoyait une disette relative. Si les lois françaises ne changeaient pas, elle toucherait sa propre retraite en 2010, à 60 ans. Enfin, angoisse niveau zéro.

Etant récemment passée à deux doigts de la faucheuse, elle n'éprouvait aucune gêne à profiter de la vie.

Elle découvrait peu à peu que la solitude ne constituait en aucune manière un handicap au bien-être. Evidemment, une telle découverte ne plairait point aux indécrottables partisans religieux de la Famille obligée, seul moyen de sanctification avec le célibat communautaire consacré à Dabi ...

-  Qu'ouis-je, onomatopa Dabi ?

C'était incroyable ! Même parti, absent, inexistant voire mort, Dabi ne cessait de mettre son grain de sel dans le courant synaptique des neurones corticaux de Pauline.

-  Tu ne trouves pas que Dabi s'impose à nous en dictateur, comme un pique-assiette, s'énerva Méné ?

-  Et pas que pour un repas frugal, acquiesca Râ !

-  Non seulement il nous plante lâchement, mais en plus il ne nous quitte pas d'une semelle, confirma Pauline. Serait-il complètement accroc ?

-  J'ai compris, pleineluna Méné ! Dabi est invisible et nous pas; voilà l'explication.

-  Très juste, admirativa Râ.

-  Ce qui voudrait dire qu'il ne sert pas à grand chose, continua Pauline.

-  Tu parles pour toi, s'indignèrent les luminaires, en pleine action rotatoire ! Dans cent ans, quand tu seras devenue invisible, nous serons toujours là, nous deux.

-  C'est Gadlu le Franc-Maçon qui vous agite de la sorte, se moqua Pauline ?

-  Ne dérègle pas mon comparse, pouffa Méné, sinon il va m'obliger à dessiner une pirouette style grand équarre. Ce n'est plus de mon âge.

Pauline demanda à l'auteure pourquoi elle n'en faisait qu'à sa tête avec l'orthographe.

-  Ce n'est pas ma faute, plaida-t-elle ! Dabi me dicte sa loi scripturaire.

-  Nous voilà bien, clamèrent en choeur trois voix mixtes, Ménéramultipôle.

Un intermède iodé breton serait le bienvenu. Le golfe du Morbihan offrait à Pauline les portes de ses méandres maritimo-terriens. Allait-elle rencontrer l'idée dabienne le temps d'un vol de cormoran ?

Sylviane et Yannick (Tome I, Editions B) se défendaient assez bien, pour le moment, contre l'inexorable horloge. Rien de visiblement grave à l'horizon pour l'instant. Bateaux sur l'eau tranquilles. Voiles en bon état. Instants de vie volés à l'éternité. Petits bouts d'air, sauvés de l'inutilité. Morceaux de réalité préservés. Îlots de présents, sortis de la mer d'inconnu.

Sylviane lui apprit brutalement le décès de Baptiste (Tome I), survenu plus de 6 mois auparavant, le 4 mai 2008. En état de choc, Pauline accusa le coup dur, asséné avec autant de violence tardive. Son demi-frère venait de mourir, à 32 ans. Overdose, suicide réussi, meurtre caché ?

Cette tragédie la confortait dans l'une de ses certitudes. Certaines maternités sont monstrueuses d'égoïsme féminin. Ce pauvre garçon, véritable souffre-douleur, était venu au monde par simple intérêt, afin de satisfaire les manques affectivo-financiers de sa mère, qui aurait bien voulu "prendre la place sociale" de Sylviane, sans enfant. Mais cette dernière avait résisté bec et ongles pour sauver sa peau, préservant coûte que coûte un faux-semblant de bonheur. Résultat : 1 mort précédé de 32 ans de souffrances, en veux-tu en voilà. Et ce n'était peut-être pas fini ...

Comment croire qu'une telle naissance résultait de la "toute bienveillance" d'une éventuelle transcendance ? Juste l'aboutissement du calcul barbare d'une sage-femme, connaissant parfaitement son cycle de fécondation, en mal de mari médecin.
Décidément, Yannick n'avait pas eu de chance avec ces dames faiseuses de mauvaises aventures ! Déjà pressuré comme un trognon par Eva, il continuait à banquer pour ce fils non désiré, non voulu, demi-frère malchanceux de Pauline. Sylviane avait résisté jusqu'au bout, jusqu'à la mort de Baptiste. Bravo ? Hum ...
D'un commun accord, Sylviane et Yannick n'avaient pas fait d'enfant. En fait, gifle pour Sylviane. Au fil du temps, elle avait tissé des cordons de dépendance la reliant à son mari, devenu son "fils" car malade.
Baptiste n'avait pas reçu sa dose de résilience à la naissance.
Requiem programmé. Tristesse.

-  Dis Dabi, implora Pauline ...

-  Halte-là, rectifia Méné ! C'est trop facile, ma cocotte ! Si l'on ne t'avait pas révélé la mort de Baptiste, tu n'appellerais pas Dabi à l'aide. Totale auto-suggestion.

-  Tu as raison, convint Pauline.

Sic, confirma Râ.

-  Mais quand même, insista Pauline ...

-  Taratata, cinconvolutionnèrent les luminaires ...









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