(Dans 5 ans seulement le bout du tunnel, si jamais ?)
Bonjour mes ami-e-s.
Voici le copié-collé d'une partie de l'article de Philippe Rolandin (La lettre de Galilée) intitulé : " Assurance-maladie : le projet Fillon ou la règle des trois i "
Ce projet est articulé autour de 3 propositions :
- Basculer progressivement les cotisations maladie dites patronales vers un mix CSG/TVA.
- Introduire une franchise médicale universelle fonction des revenus dans les limites d’un seuil et d’un plafond, le reste à payer étant pris en charge par la prévoyance et les assurances complémentaires. Ce dispositif remplacera le ticket modérateur et la franchise de 1 € actuelle. Il visera à assurer la responsabilisation financière des patients et à répartir de façon plus juste le reste à charge. Des mesures incitatives pour les patients et pour les prescripteurs seront mises en place.
- Redéfinir les rôles respectifs de l’assurance publique et de l’assurance privée, en focalisant l’assurance maladie notamment sur les affections graves ou de longue durée : le panier de soins « solidaire », et l’assurance complémentaire sur le reste : le panier de soins « individuel ». Le contenu de ces paniers de soins sera dynamique et pourra évoluer chaque année. Les moins favorisés ne pouvant accéder à l’assurance privée bénéficieront d’un régime spécial de couverture accrue.
Ces propositions relèvent de la logique des trois I. I, comme injuste, I, comme inefficace, I comme Incohérent.
- Injuste parce qu'il contraindra "les non pauvres, non grands malades" à souscrire une assurance-santé au 1er € alors qu'ils financeront la Sécu via la CGS et la TVA et – double injustice - par le biais des cotisations salariés qui sont maintenues. Ce sont les classes moyennes/supérieures qui vont trinquer. Ce qu’il est convenu d’appeler « le petit risque » est, pour les assureurs, « un grand marché » de plusieurs dizaines de milliards d’€, selon le niveau de revenu retenu pour basculer du régime de solidarité vers celui de l’assurance.
- Inefficace parce que, comme le dit François Fillon lui-même dans son diagnostic, 20% des assurés sont à l'origine de 80% des dépenses. Si on ajoute à cela le "panier de soins" accessible aux plus faibles, il ne reste pas grand-chose en dehors du régime de solidarité. Ce ne sera pas suffisant pour résorber le déficit. Mais cette part faible des dépenses laissée au marché est celle sur laquelle les assurances peuvent réaliser le maximum de bénéfices.
- Incohérent. D'un côté, François Fillon instaure un financement universel de la santé et non assurantiel (à travers les cotisations assises sur le travail) et de l’autre, il casse l’universalité de la protection sante et – double paradoxe et double incohérence – il veut rétablir l'universalité des allocations familiales en revenant sur la modulation selon les revenus décidée par François Hollande. On pourrait ironiser en remarquant que grâce aux allocations familiales qu’elles vont de nouveau toucher, les classes moyennes et moyennes-supérieures vont pouvoir financer leur assurance santé privée…
En réalité, avec ce programme, c’est un
système à l’américaine qui se dessine avec ce que cela implique
d’exclusion de toute couverture maladie. Contrairement aux idées reçues,
les 17 millions d’Américains n’ayant pas d’assurance-santé ne sont ni
les plus pauvres, ni les plus âgés. Les premiers sont couverts par le
régime Médicare qui correspond peu ou prou à la CMU et les seconds par
le régime Médicare qui correspond, dans le schéma Fillon, au recentrage
de l’Assurance-maladie sur les affections longues et durables.
Les non couverts relèvent des classes
moyennes inférieures, soumises à la précarité du travail, aux petits
boulots et au chômage, considérées comme non-solvables par les
assurances. C’est précisément ces catégories que l’Obamacare visait en
leur donnant une aide à l’acquisition d’une assurance santé, ce que
Donald Trump veut supprimer ou profondément reformer, ses déclarations à
ce sujet étant quelque peu floues.
Le schéma Fillon s’apparente à celui-ci.
Qu’en sera-t-il de ces travailleurs précaires -intérimaires, abonnés
aux CDD, ubérisés, vrais-faux indépendants- face aux assureurs santé ?
Il faut être clair : Revenir sur le
principe d’une couverture santé solidaire et universelle dans laquelle
chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins est une
profonde remise en cause des fondements de la Sécurité sociale au sens
des Ordonnances de 1945.
Issu du gaullisme social et du
séguinisme, François Fillon est-il prêt à faire exploser ce qui est au
cœur du contrat social français au nom de sa référence thatchérienne et
de la doctrine -pour ne pas dire l’idéologie- libérale.
La plus virulente charge contre ce programme est venue du chantre historique du libéralisme : Alain Madelin a déclaré dans Le Figaro que ce programme "C'est du Robin des bois à l'envers: prendre de l'argent aux pauvres pour le donner aux riches !"
Bref, vous les français-e-s qui avez un travail salarié mais ne faites pas d'enfant, vous n'êtes pas de bons catholiques reproducteurs. Donc vous serez punis.
A bientôt, car ...
A SUIVRE ...
(Pas terrible, l'ambiance à l'horizon ...)
Bonjour Agnès
RépondreSupprimerLe projet Fillon est loin d'être réjouissant , mais les français c'est à dire nous n'avons nous pas entamé le capital de nos enfants et petits-enfants. C'est là la véritable injustice.
Je suis fatigué d'entendre paretout et maintenant sur votre blog des references au CNR; c’était il y a 71 ans et les conditions ont bien changées.Ex: A l’époque on aidait les familles maintenant l'IVG est remboursé à 100%
Au fait le super Dupont NI NI lit votre site et en recommande la lecture aux quelques allumés de Golias. Ce qui m'amuse c'est que je suis en train de lire "Contre les hérésies" d’Irénée de Lyon vers 177 , on dirait qu'il est parfois écrit contre Golias : ceux qui contestent les Écritures au nom d ela Tradition ou/et la Tradition au nom des Écritures.
Il y a aussi un Clément de Rome que le très révérend Père Clément (de Lyon et Golias réunis) ferait bien de lire
Comme dit mon pote Qohelet : Rien de nouveau sous le soleil
Bizz
GR
sont bien changées et non ont
RépondreSupprimerCoucou GR.
RépondreSupprimerTiens, je viens de comprendre qu'une IVG médicamenteuse, puisqu'elle ne nécessite pas d'hospitalisation, ne devrait pas être remboursée par la Sécurité sociale dans le système Fillon :
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" Coût d'une IVG médicamenteuse
Lieu de pratique de l'IVG
Coût
Cabinet médical « en ville » 191,74 €
Établissement de santé public 257,91 €
Établissement de santé privé Entre 230 et 270 €
La procédure d'IVG médicamenteuse est remboursée à 100 % sur la base d'un tarif forfaitaire de 282,91 €."
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Ce qui était intéressant, avec le CNR, c'était l'enthousiasme de leurs rédacteurs, qui avaient vu tellement d'horreurs. Un peu comme les fondateurs de l'Europe, qui voulaient tant qu'il n'y ait plus de guerre.
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Bien sûr cela a changé. Il n'y a plus de guerres comme les deux dernières tragédies à départ européen. Mais le danger est mondial, avec l'émergence des BRICS pour la pollution. La solidarité doit être renforcée. A l'actif de François Hollande et de son gouvernement, n'oublions pas la COP21. Il faut savoir raison garder et ne pas assassiner de façon compulsive celui que le peuple a élu 5 ans auparavant.
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La situation actuelle du financement de la santé est bien délicate. Elle est essentiellement due aux énormes progrès de la médecine, provoquant le vieillissement de la population (qui a donc plus de "chance" de tomber gravement malade, mais que la médecine sauvera momentanément) et l'apparition de technologies (très chères) de diagnostics et de traitements (opérations à coeur ouvert, greffes d'organes, réanimations à tous âges, grands prématurés compris, robots ...).
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Ce n'est pas une raison pour que ce ne soit pas tout le monde qui aide tout le monde, en particulier ceux qui peuvent le plus.
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Pourquoi enfoncer une jeune femme qui travaille, s'assume et se trouve "prise" car elle s'est fait violer ?
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Je sais bien que vous me comprenez, car vous avez des filles.
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Je vous embrasse très fort.
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Musu lodi bat egiten dut.
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AG à GR.
Pardon, faute de français : de ses rédacteurs, et non de leurs rédacteurs. A4.
SupprimerJe viens de passer voir le forum Golias. Comme le modérateur évoque la diffamation à mon propos, alors qu'il n'y a que des pseudos chez eux, je crains que Golias n'ait eu un petit problème avec Lourdes. Mais je n'y suis pour rien. On ne démolit pas un sanctuaire situé sur le sol français et donc contrôlé par l'Etat français, par de la désinformation à point de départ idéologique. C'est un procédé totalement dictatorial.
SupprimerMusu.
AG à GR.
Bonsoir Agnès
RépondreSupprimerVoyez vous la France se trouve dans le situation d'un ménage surendetté. Il lui faut faire des économies alors
Les enfants n'ont plus de Jouets
On ne fait plus de sapin de Noël
On ne part plus en vacances et les enfants vont chez Grand mère
On limite les frais médicaux au strict necessaire
J'ai été administrateur de la CPAM et bien quand je recevais les bilans le gâchis me faisait mal!
A lui seul l’hôpital représentait à l'époque plus de 50% des dépenses
Maintenant cela doit être plus avec la CMU et autres fantaisies socialistes pour les immigrants
Alors excusez moi mais je pense que Fillon a raison , mais je pense qu'il ne mettra pas en application son programme , hélas
Le Professeur Nissand dit la meilleure des IVG est celle que l'on ne fait pas , et pour cela le moyen est simple.................
A+
GR
Au fait mes filles ont 53 et 50 ans
Coucou cher GR.
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec Nissand !
Entièrement d'accord avec vous concernant le "gâchis" dans le public. Mais tout dépend de ce que l'on appelle "gâchis".
Sachez que je fus d'abord salariée du public (CHU de Rouen), puis salariée du privé (cadre LAM privés), puis tout petit patron (mon LAM à moi). Eh bien, dans mon labo à moi, je faisais comme à l'hôpital, je ne comptais pas mes pipettes; or, c'est ce qu'il se passait dans le deuxième LAM privé où je fus salariée; de plus, je fus totalement exploitée (pas dans le premier car le médecin bio fondateur était un très brave homme).
C'est du passé.
Mais je sais ce que veut dire le privé inhumain. Alors vous voyez, très cher GR, je préfère quelques dépenses superflues, à l'inhumanité des obsédés de l'or (vous trouvez cela bien, un patron qui fait pleurer au moins une de ses salariées tous les soirs, car elles ont besoin de travailler et qu'il se sent tout puissant ?).
Concernant la Sécu, j'ai donné +++ quant aux réformes qui ne servent pas à grand chose concernant le comblement de son déficit. Alors que je venais de m'installer en libéral (1987), et m'étais endettée pour 12 ans, arrivée de la loi Evin en 1989, avec effondrant de 30%, du jour au lendemain, de la nomenclature des actes de biologie médicale (et donc du chiffre d'affaires). Résultat : je licencie et investis dans du matériel pour soulager ceux qui restent. Je m'informatise et licencie la secrétaire. Nous ne sommes plus que 2 1/2. La concurrence effrénée des gros labos (je suis petite) m'oblige à diminuer un peu les horaires de ma dernière salariée; refus, d'autant que son époux est CGT SNCF; donc licenciement économique inévitable (un contrôleur est venu et m'a dit bon courage). Bref, je suis restée toute seule pendant des mois à tout faire, sans prendre un seul jour de vacances; c'est certainement le début du processus qui a provoqué mon burn-out ... Car ensuite, j'ai ré-embauché, petit à petit car le code du travail était très strict, mais des personnes très jeunes, que je devais en plus former ... Une fois, j'ai pris à l'essai quelqu'un, dont j'ai découvert qu'il répondait des résultats sans avoir fait les analyses ! De quoi "péter les plombs" ! C'est ce qui arriva (après avoir fait toutes les analyses pour que mes patients soient préservés).
Comme disait feu mon papa médecin généraliste : "Je ne fus pas un médecin parfait, mais je n'ai tué personne".
Prendre des mesures très brutales comme Fillon, cela provoque des états de choc parfois mortels. J'en sais quelque chose par mon expérience personnelle.
Il faut faire des économies, certes, car la France post-2008, non seulement a renfloué ses banques, mais en plus a emprunté de l'argent à d'autres banques pour y arriver.
En quoi le peuple français est-il responsable de la faillite de Lehman Brothers ?
Dans votre exemple, la famille est sur-endettée parce qu'elle n'a pas su gérer. Ce sont ces parents irresponsables qui sont coupables. S'ils avaient fait moins d'enfants, les aînés auraient une vie plus digne. Vous savez très bien à qui je pense ...
Concernant la santé, je pense que l'essai d'un système à deux voies au choix (tout privé ou tout public) devrait faire son chemin. Mais sans brutalité, car c'est totalement contre-productif (au total, j'ai licencié quatre personnes ... avec les indemnités de chômage, vous pensez que ce fut un gain pour la Sécu ?).
Pour vos filles, je pensais à leur prime jeunesse et à vos souvenirs.
Pensez-vous que je sois, personnellement et actuellement, concernée par le problème de la contraception voire de l'IVG ? :)
Et pourtant ...
Je vous embrasse bien fort. Musu lodi bat.
AG à GR.
Rajout : dans mon historique, j'ai oublié la loi Veil en 1994 avec les RMO (les médecins, en état de choc, ne prescrivaient presque plus). Nouvel effondrement du chiffre d'affaire de tous les labos, et début de la concurrence fanatique mortifère, létale pour les plus faibles. Les médecins prescripteurs ont fini par re-prescrire car il y eut des pépins +++ (diagnostics erronés, trop tardifs, surveillances de traitement mal faites ...).
RépondreSupprimerRMO, Références Médicales Opposables.
Agnès,
RépondreSupprimerAutant je suis d'accord pour dire qu'une femme ,comme un homme est libre de son corps (quoique ce ne soit pas vrai en morale chrétienne), autant dans l'IVG ce n'est pas de son corps qu'elle dispose mais de celui d'un autre qu'elle a le plus souvent contribué à fabriquer. Voilà pourquoi je ne peux adhérer au slogan " l'IVG est un droit" à ce rythme là l euthanasie deviendra une obligation, et méfiez vous le temps passe vite ;-))
A+
GR
Coucou GR.
RépondreSupprimerRien n'est parfait au royaume des hominidés. Nous sommes d'accord.
Mais l'IVG est un droit, à partir du moment où donner toutes ses chances à son futur enfant est un devoir.
Actuellement, on met dans le comas artificiel réversible) des gens qui souffrent le martyr. Je trouve que c'est bien.
Il est certain que sacraliser la vie humaine depuis sa conception "naturelle" jusqu'à sa mort "naturelle", c'est plus reposant intellectuellement. Mais est-ce plus "humain" ? Pas sûr.
Prendre la décision d'arrêter une souffrance aigue patente et irréversible, ou bien d'empêcher la survenue d'une nouvelle vie que l'on est incapable d'assumer, ce n'est pas simple.
Je vous embrasse.
Musu.
AG à GR.
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Chacun est libre de son corps, certes, mais jusqu'à une certaine limite quand même. Si mon psycho-affectif (c'est mon corps et sa mémoire) a envie de tuer ma belle-mère ...