dimanche 28 janvier 2018

Nouvel Ehpad meurtrier !



(Vue de l'hôtel à Royan ...)


Bonjour mes ami-e-s.

Comme vous le savez, mon ami Alexandre a passé des fêtes de fin d'année 2017 du tonnerre et en pleine forme.

Son fils Charles décide alors de le placer pour quelques jours dans l'Ehpad A, en séjour transitoire, afin d'aller voir des amis en Bretagne. Un aérosol par jour, ce n'est pas la mer à boire pour un établissement qui reçoit de l'argent public, possède une directrice, un médecin coordonnateur et une infirmière-cadre.

Alexandre arrive dans l'Ehpad A le jeudi après-midi 11 janvier 2018. Charles avait fourni deux fois l'ordonnance du pneumologue, prescrivant entre autre les produits pour l'aérosol (une fois à la directrice le vendredi 5 janvier 2018 et une fois à l'infirmière-cadre le lundi 8 janvier 2018). On demande à Charles d'amener son appareil à aérosol, ce qu'il fait volontiers en le plaçant dans la chambre 21 de son papa.

Charles vient rendre visite à Alexandre le vendredi 12 janvier; tout va bien, sauf qu'Alexandre a perdu une de ses dents du devant. Pas grave, on arrangera cela, d'autant qu'Alexandre est ravi d'avoir retrouvé des résidents qu'il avait connus lors de ses séjours transitoires en 2016, du temps du premier directeur.

Rappelons que l'Ehpad A n'est pas l'Ehpad E, où Alexandre avait été massacré.

Charles revient le samedi 13 janvier et découvre que l'appareil à aérosol qu'il avait amené le jeudi précédent n'avait pas bougé d'un millimètre; or, Alexandre aurait du avoir un aérosol vendredi (Charles lui avait donné celui du jeudi, avant de venir dans l'Ehpad A). 

Charles demande des explications au personnel infirmier : "Ah mais la pharmacie n'avait pas les produits pour aérosol vendredi, alors on n'a pas fait l'aérosol"; Charles montre son mécontentement car ils ont l'ordonnance depuis 8 jours et auraient pu anticiper, surtout après ce qui s'était passé à l'Ehpad E.

Charles conduit Alexandre chez le dentiste le mardi 16 janvier; Alexandre revient avec une belle dent provisoire. Alexandre va bien.

Charles part le mercredi 17 janvier pour le Golfe du Morbihan en faisant une halte à Royan.

Ah la pointe de Conleau !


(Promenade vespérale)

(Vue au réveil, pendant le petit déjeuner)


Le vendredi 19 janvier 2018, durant la matinée, Charles reçoit un message téléphonique du médecin coordonnateur de l'Ehpad A, affirmant que les visites sont interdites jusqu'au lundi car il y a une épidémie de gastro-entérite virale dans l'établissement. Charles téléphone au médecin et lui demande si son père est atteint. Réponse : oui. Charles demande s'il doit rentrer de Bretagne. Réponse : non.

Le problème est que Charles est breton par Alexandre. Il décommande tous ses amis du Morbihan et redescend dans la ville de l'Ehpad A (660 kilomètres). Arrivant tard le vendredi 19 janvier 2018, il décide d'aller voir son père le lendemain matin.

Ce qu'il fait à 8h45. Heureusement la porte s'ouvre automatiquement. Charles se trouve nez-à-nez avec l'infirmière-cadre cerbère, qui lui affirme que les visites sont interdites. Charles voit rouge et lui dit que, si elle l'empêche d'examiner son père, il appelle "les flics". Le temps que le cerbère réagisse, Charles entre dans la chambre d'Alexandre.

Pas déçu, le gars Charles !

Ce matin-là, Alexandre mange son petit déjeuner de bon appétit, n'a aucune nausée et va à la selle normalement.

Par contre, sur le plan respiratoire, c'est la catastrophe. Respiration plutôt rapide (polypnée) avec difficulté à l'expiration (typique de l'asthme). Charles utilise le stéthoscope qu'il avait amené : c'est une symphonie de percussions ! Le pauvre Alexandre est encombré +++. De plus, il est chaud et tachycarde (pouls à plus de 100).

Charles fait alors le cirque. Après avoir eu le médecin du 15 (un gars très bien), il arrive à avoir le nouveau médecin traitant qui arrive à 12h15 et met Alexandre sous Oxygène + Augmentin 3 sachets par jour + Solupred (corticoïdes) 2 cp le matin et sous 3 aérosols quotidiens.

Bref, si Charles n'était pas venu de Bretagne et n'avait pas bravé l'interdit des visites, Alexandre claquait par manque de soins appropriés (décompensation d'un asthme mal traité avec surinfection broncho-pulmonaire non traitée).

Une résidente handicapée physique mais pas du tout handicapée mentale a dit le dimanche à Charles que la directrice n'avait pas mis les pieds dans l'établissement depuis 4 jours.

Charles a veillé son papa Alexandre pendant le WE et l'a ramené chez lui le lundi, en urgence, via une ambulance car Alexandre était trop faible.

En regardant les produits à aérosol, Charles a découvert que 2 aérosols sur 8 n'ont pas été donnés :


Sur cette photo, prise par Charles le samedi matin, on compte 2 sachets pleins et un sachet entamé; normalement, il y a 4 sachets de 5 dosettes dans chaque boîte, soit 20 dosettes. Ici, il en reste 14 alors qu'il devrait en rester 12 (20 - 8 dosettes quotidiennes pour 8 jours, du vendredi au vendredi, puisque la photo est prise le samedi matin tôt).

Ce même samedi 20 janvier 2018, l'infirmière a affirmé qu'Alexandre avait 36°8 de température alors que le médecin traitant a trouvé 38°3, ce qui n'a rien à voir.

L'antibiotique Augmentin est un poudre blanche; quand le personnel le donnait à Alexandre, les 3/4 de la poudre restaient au fond du verre car non dissous ... c'est comme si Alexandre ne prenait quasiment pas d'antibiotiques.

Cerise sur le gâteau : le samedi soir 20 janvier 2018, quand on a amené à Alexandre son plateau repas, Charles a découvert un médicament qui n'était pas destiné à Alexandre. Heureusement que Charles était là pour éviter un éventuel empoisonnement d'Alexandre.

Cela fait beaucoup pour une même personne, tout cela; vous ne trouvez pas ?

Et vous, qu'en pensez-vous ?

A bientôt car ...

A SUIVRE ...



(Grâce à notre vaillant capitaine de bord, Alexandre est sorti de ce mauvais pas. Depuis qu'il est sorti de ce deuxième "Ehpad abattoir", Alexandre a vite guéri
Vive la vie !).


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire