mercredi 2 mars 2011

ARRIVEE D'AGNES A PAU ET SUITE ...




Bonjour mes ami(e)s.

Je profite d'un instant de liberté d'expression (court ?) pour vous narrer mon arrivée à Pau, alors que je ne connaissais personne, venant de Rouen.

Tout début avril 1987, je signe le sous-seing privé de l'achat du Laboratoire GOMER, situé 31 rue Carnot à Pau.
Le 1er juillet 1987, je prends la direction de l'Entreprise, devenue Laboratoire CARNOT, car Laboratoire GOUINGUENET, c'était inconcevable en Béarn, pensez donc !

La vente définitive date donc de juillet 1987.

Entre le moment où je signe le sous-seing privé et ma réelle installation (quelques mois), le Docteur GOMER ne vient plus au laboratoire, et ce sont la secrétaire et les laborantines qui signent les résultats d'analyses (dont les cartes de groupe sanguin !).

De ce fait, les médecins prescripteurs se rendent compte de l'absence du responsable et envoient leurs patients dans d'autres laboratoires. D'autant que deux jeunes biologistes viennent de créer, chacun, un nouveau laboratoire non loin de la rue Carnot à Pau et ce, depuis un an (Agnès ne connaissait pas cette situation inédite, bien entendu, mais le Docteur Gomer ne pouvait l'ignorer).

Quand Agnès arrive de Rouen, fin juin 1987, la clientèle qu'elle a achetée, grâce à un emprunt important pour elle toute seule, s'est volatilisée.

D'autant qu'un médecin, ami du Docteur GOMER et apportant un bon 20% du chiffre d'affaires, change de laboratoire. Que penser du biologiste qui accepte cette clientèle qui n'est pas la sienne ? Le fait-il gratis pro deo ?...

D'autant que l'infirmière qui effectuait les prélèvements à domicile des clients du laboratoire et avait donné l'habitude aux patients de prendre les RDV en téléphonant chez elle directement ... amène les tubes dans un autre laboratoire, faisant ainsi du "détournement de clientèle". Que penser du biologiste qui "accepte" les tubes destinés au laboratoire qu'Agnès vient de reprendre ? ...

Si bien qu'un nouvel acte notarié est signé entre le Docteur Pierre GOMER et Agnès, tout début septembre 1987, acte qui donne à Agnès de quoi vivre pendant un an. Mais l'emprunt d'Agnès reste entier (elle remboursera 8000 francs par mois pendant 12 ans, une paille ...).

Agnès sort un peu la tête de l'eau.

En 1989, loi Evin (de gauche ...) avec diminution drastique du chiffre d'affaires de tous les laboratoires de 30%.

Licenciement économique inévitable d'une laborantine temps plein.

A propos, le personnel avait 6 semaines de congés payés et trouvait cela tout à fait normal; et quand Agnès modifia la donne car elle ne pouvait pas faire face à cette surcharge financière salariale, elle fut jugée profondément antipathique.

Agnès ressort un peu la tête de l'eau.

Et informatise son laboratoire car elle est la seule à rendre des résultats tapés à la machine, ce que des médecins
lui reprochent souvent.

Licenciement économique inévitable de la secrétaire.

En 1994, les RMO (Références Médicales Opposables), loi Simone Veil (de droite ...) : Effondrement du chiffre d'affaires, sans limite précise. 

Agnès reste seule avec une laborantine 39 heures et une femme de ménage temps très partiel.

Cela devient de plus en plus difficile, mais heureusement, elle fait partie d'un plateau technique de qualité, lui permettant de ne plus effectuer toutes les analyses sur place (mais avec les résultats le soir même).

Un jour, elle prend une semaine de vacances et se fait remplacer par une jeune biologiste qui termine ses études à Marseille.

Quelques mois plus tard, la dite biologiste crée un nouveau laboratoire et s'installe à Pau avec un associé (cela ne se décide pas en deux mois, une association !).

Que penser d'une telle attitude sur le plan déontologique ? Pas vraiment légal, tout cela, voire limite pervers de préméditation ...

Fuite de clientèle, bien évidemment, pour Agnès.

A la fin des années 90, Agnès demande à sa laborantine de faire un effort momentané en diminuant un peu ses heures pour sauver l'entreprise. Réponse : non. Donc licenciement économique inévitable et décidé par la laborantine.

Agnès se retrouve toute seule pour tout faire (sauf les prélèvements à domicile, car elle n'a pas le don d'ubiquité).

Les lois du travail étant ce qu'elles sont, elle ne peut ré-embaucher qu'une laborantine à temps très partiel et pas tout de suite.

Arrivée d'une jeune laborantine qu'Agnès doit former, ce qui, tout de même est un surcroît de travail.

Certains biologistes attendent la chute d'Agnès (pas tous, merci à ceux-ci).

Puis la nouvelle laborantine se marie, accouche, et ... démissionne.

Agnès reprend une nouvelle jeune laborantine; nouveau travail de formation, en plus du laboratoire à assumer.

Pratiquement pas de vacances.

Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas eu décompensation d'un "burn-out" le 3 août 2003 ?

N'oublions pas : Dans la vie d'Agnès, arrivent le Golf PGC 1856 et ses golfeurs(euses) en l'an 2000, l'Orgue et l'Eglise catholique en l'année 2002, histoire de donner le coup de grâce à la femme seule.


Allez, courage, cela va se lever !


A SUIVRE ...



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