samedi 29 octobre 2011

PETITE PSYCHANALYSE DU CHRISTIANISME.

La création artistique ...


Bonjour mes ami(e)s et autres ...

Texte que j'ai pensé en 2009, après m'être enfuie de la Faculté de Théologie catholique de Strasbourg (pardon pour certaines redites) :

Il est surprenant de constater à quel point, de nos jours, les Chrétiens et tout particulièrement les Catholiques, témoignent d’une aptitude aigue au questionnement sur le « devenir du soi ».
 
En effet, si nous surfons sur divers sites internet branchés ou bien lisons des journaux orientés « theos », nous voyons fleurir une nuée d’articles commençant et finissant en un bouquet de signes interrogatifs :

- Quel est l’avenir du Christianisme (sous-entendu, face à l’athéisme et la religion musulmane) ?
 
- Qu’adviendra-t-il de notre Eglise, Peuple de Dieu (sous-entendu, le Vatican ferait bien de se protéger des bombes iraniennes, pakistanaises et nord-coréennes) ?

- Que signifie « être chrétien » au XXI ème siècle (sous-entendu, hâtons-nous de définir le non-christianisme, pour mieux nous en écarter) ?

- Les catholiques progressistes ne sont-ils pas des protestants qui s’ignorent (là, pas de sous-entendu, c’est clair) ?
 
- Les femmes françaises catholiques doivent-elles porter plainte auprès de la HALDE (ou ce qu'elle est devenue), théoriquement laïque, pour discrimination sexiste et atteinte à l’égalité avec les hommes, seuls habilités, après formation grand-séminariste interdite aux dames, à concentrer la divinité pour la redistibuer à la population (sous-entendu la gente féminine a encore bien besoin d’une épuration au mikvé) ?

- Le pape sert-il à autre chose qu’à montrer au monde entier ce qu’est la statue vivante de l’argent capitaliste occidental (sous-entendu, ceux qui ont du pétrole sur leur sol ne nous auront pas) ?
 
- Que signifie l’excommunication si Pie XII ne l’utilisa point contre Hitler alors que Benoît XVI la maintient pour condamner un médecin aidant une enfant à rejeter un mauvais greffon qui la tue (sous-entendu, le droit canonique, basé sur le principe discutable du pardon tous azimuts, représente une arme bien pratique pour sauter allègrement sur les droits de l’humaine) ?
 
Arrêtons-nous quelques instants et relisons la Genèse. Par exemple la TOB (Traduction Oecuménique de la Bible), version 1988, Editions du Cerf. Tiens, en Gn 4, 4-5, il est écrit : « Le Seigneur tourna son regard vers Abel et son offrande, mais il détourna son regard de Caïn et de son offrande. Caïn en fut très irrité et son visage fut
abattu ». Je découvre une évidence dont on ne m’a jamais parlé au catéchisme : C'est le Seigneur, Dieu d’Israël soit Yahvé, qui fait une différence entre l'éleveur Abel et le cultivateur Caïn. Et pourquoi donc ?
Ainsi la divinité unique serait responsable de la première crise de jalousie masculine et donc du premier meurtre de l’humanité. Cela me perturbe de découvrir que le Dieu de mon enfance, dont Jésus-Christ constitue l'Incarnation, est un salaud. Quelle claque pour ma petite certitude !
 
Passons et continuons. Effectuons un décollage avec bottes de sept lieues sur l'Ancien Testament et atterrissons sur la Nouvelle Alliance, en l'Evangile selon Matthieu 10, 34 – 36 (repris par Luc 12, 51 – 53) : 
« N'allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive. Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la
fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa maison ». Alors là, comme prophétie qui se réalise, on ne fait pas mieux ! Tout cela paraît logique. Le Fils ressemble au Père, même s'il n'en a pas les gènes. Yahvé Le Père sème la zizanie entre humains, le Fils itou et en pire sur le plan quantitatif. Ne nous voilons pas la face non musulmane.
 
Madoué !
 
Certes, me direz-vous, il y a le splendide Décalogue en Exode 20, 1 – 17, repris en Deutéronome 5, 6 – 21. Alors là oui, c'est beau, mais ... réservé à la gente masculine ! En effet, le dixième commandement met la femme du
prochain (donc forcément un homme viril) sur le même plan de chosification que le serviteur, la servante, le boeuf, l'âne, la maison, la télé, la bagnole, le stade de foot communal, le terrain de golf municipal réservé à
l'élite, n'oublions rien. De toutes façons, les Francs-Maçons de la Grande Loge Machin pratiquent des préceptes identiques : au Temple, le tablier et les gants blancs, c'est pas pour les filles, la preuve nous réfléchissons avec notre pénis, de la même façon que Pinocchio dit la vérité. Question d'hormones. Parce que les homosexuels mâles n'ont pas d'hormones, demande une voix maligne venue d'outretombe ?
 
Faisons un écart de langage et allons nous aventurer dans le Noble Coran, Sourate 4, verset 11 (Traduction en langue française par Mohammed Chiadmi, Editions Tawhid, 2004) : « En ce qui concerne vos enfants, Dieu vous prescrit d'attribuer au garçon une part égale à celle de deux filles. S'il n'y a que des filles, et qu'elles soient au moins deux, il leur sera attribué les deux tiers de ce que laisse le défunt; mais s'il n'y en a qu'une seule, elle en prendra la moitié ». Avouons que la langue arabe n'est pas encore parfaite mais qu'elle fait un énorme progrès sur l'hébreu. La femme n'est plus une chose appartenant à l'homme, mais une demie personne.
 
Revenons en arrière et arrêtons-nous sur une déclaration de Paul de Tarse dans sa première Epître aux Corinthiens 11, 3 : « Je veux que vous sachiez ceci : le chef de tout homme, c'est le Christ; le chef de la femme, c'est
l'homme, le chef du Christ, c'est Dieu ». CQFD. 
Nous constatons que le Noble Coran est moins vache avec les femmes, même s'il reconnaît qu'Eve fut tirée d'Adam (Sourate 4, verset 1), ce que dément la génétique puisque le chromosome Y est une mutation d'un chromosome X (lui-même déjà modifié ce qui a provoqué notre période hermaphrodite), et qu'un homme peut avoir quatre femmes légitimes à condition d'être équitable envers les quatre (Sourate 4, verset 3). Un hétérosexuel mâle franc-maçon de la Grande Loge Machin a une femme légitime et ... combien de maîtresses qu'il méprise de fait ?
 
Poursuivons avec méthode. Ah ! Les splendides Béatitudes en Matthieu 5, 3– 12, reprises en Luc 6, 20 –26, que de beauté ! En y regardant de plus près, c'est un peu une méthode Coué façon masochiste : plus vous souffrez, plus vous serez bienheureux et plus vous êtes heureux moins vous serez bien (en Lc 6, 24 – 26). En continuant une lecture de Lc 6, je m'effare : 
«... à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient ».
Sans lire entre les lignes ni confondre l'esprit et la lettre, nous en concluons que plus il y a le mal, moins il faut lutter contre. Ce n'est pas banal comme vision de progrès ! De quoi développer une petite tendance christianismophobe, non ?
 
Ne soyons pas chagrins et allons de l'avant. 

Redécouvrons avec bonheur la splendide déclaration d'amour fraternel (agape et non eros, sinon il faudrait donner une place aux femmes et aux homos masculins, ce qui est inimaginable, va pour l'onanisme, épine qui crève les tympans et rend sourd aux "voies" du Seigneur) de Paul de Tarse en 1 Corinthiens 13, 1 – 13.
Molto bellissimo ! Mais j'émets un petit bémol à la conclusion de l'avorton de Dieu. L'amour est aussi grand qu'Allah, certes, mais l'espérance est infiniment (plus ?) efficace. Quant à la foi, qui n'est pas du domaine du
rationnel, tant qu'elle ne sombre pas dans le déraisonnable, nous pouvons nous accommoder de sa non - dangerosité.
 
Relisons le Serment d'Hippocrate (google – serment hippocrate – version Littré ), soit cinq siècles avant Jésus-Christ quand même, soit à peu près au moment de l'éveil du Bouddha, en oubliant les histoires d'ovules abortifs (le problème n'est pas nouveau). Ce n'est pas mal du tout, question respect du droit de l'humain. Et puis cela évite la terrible affirmation manichéenne,
intolérante et guerrière : « Celui qui n'est pas contre vous est avec vous » (Lc 9, 50 ou bien Lc 11, 23 ou bien Mt 12, 30 ou bien Mc 9, 40, soit quatre références identiques pour les Evangiles synoptiques, ce qui est beaucoup).
 
Attardons-nous un peu chez les hellènes. Après la mort de Socrate, y eut-il l'équivalent d'une moindre guérilla de religion ? Que nenni ! Et pourtant, quoique méprisant les femmes (avoir une maman sage-femme provoque parfois une aversion du tout utérin), le père de la philosophie (quel beau bébé !) fit autant avancer l'Humanité que Jésus-Christ; en l'absence de liturgies frou-frouteuses- regardez-moi- comme-je- suis- beau-dans-mon costume-de-Cène; et en toute modestie, avec la belle discrétion d'un regard qui laisse grandir l'être de l'autre, c'est à dire sa liberté de penser et agir, quitte à l'aider à naître à lui-même.
 
Et pourtant, que s'est-il passé il y a deux mille ans, en Palestine ? La naissance d'une nouvelle religion monothéiste, avec apparition d'un rituel incroyablement malin, à l'occasion sans doute de la terreur suscitée,
chez le peuple hébreu, par l'envahisseur romain. C'était une sorte de cataclysme, de fin du monde, de fin d'un monde. Une issue messianique miraculeuse ne faisait plus de doute pour les descendants divisés de David,
face au Goliath romain. Ce qui était annoncé devait arriver et l'oint ne pouvait qu'apparaître enfin. En fait, sans Paul de Tarse, juif de culture grecque né citoyen romain, le christianisme n'aurait pas tenu la route du temps. En effet, malgré la chute du Temple en +70, le monde continua bon gré mal gré son petit bonhomme de chemin sans arriver à sa fin. Du coup, il fallut trouver une bonne raison à la venue d'un Messie – Sauveur qui ne servait plus à grand chose à ce moment-là et à cet endroit précis, puisque tout continuait et que le ciel n'était tombé sur la tête de personne. L'heure était grave et nous étions à la croisée de trois chemins. 

Placé au centre d'une sorte de chromosome Y triculturel, Paul de Tarse réussit le tour de force de construire un édifice romain, ancré dans une terre hébraïque et basé sur des fondations grecques. Rien que pour cela, cet homme que je ne porte pas vraiment dans mon coeur féminin, mérite le respect.
Tout d'abord, il fallut convaincre les circoncis du bien fondé de la non circoncision (chez les autres). Encore une histoire de mecs, mais bon. Paul de Tarse avait-il un bon argument pour montrer que parfois, une circoncision ratée provoque un drame chez le circoncis ? 
Transformer une marque physique indélébile liée au sexe en un signe spirituel d'appartenance baptismale, voici une avancée civilisée. De là à extrapoler et considérer que tout être humain, homme ou femme, adulte ou enfant, esclave ou libre, peut en bénéficier, quel progrès !
 
Ensuite, Paul dut relier le Dieu unique de ses ancêtres avec la Mythologie gréco-romaine de son éducation. Se sortir de ce méli-mélo ne fut pas de tout repos mais il eut bien du courage. Les dieux de l'Olympe ont l'avantage de
leur côté pile/face mortel/immortel réversible; Yahvé péche par sa toute puissance inaccessible au commun des vivants appelés à cesser de vivre. Car c'est bien le séjour chez Hadès qui pose problème si l'on veut humaniser l'Unique en l'Incarnant. En se réifiant, se chosifiant, se charnellisant , le Divin se vulnérabilise, s'érotise, se thanatise. En devenant humain et donc inévitablement sexué, l'Unique court le risque inouï de sa disparition. Et qui donc définit le sexe de l'homme, si ce n'est la femme, tout du moins chez les juifs et non chez les grecs ? Dans ce domaine, Paul est juif à 400 %. Le Divin chrétien et donc paulinien ne descend pas chez Hadès pour remonter ensuite à l'air libre; il va directement dans le cosmos, retournant à sa source patricienne, par opposition à la matrice terrestre. Le Christianisme, défini par la résurrection, passage obligé de l'Incarné, fait l'impasse sur la mort du sexe puisqu'il le nie. Et c'est bien là la possible grande erreur du Christianisme, faire du Dieu Incarné un non-eros, de telle sorte que thanatos n'ait plus de prise sur Lui, confondre résurrection et non mortalité.


... Nous vient souvent de la Nature.


A SUIVRE ...

4 commentaires:

  1. Bizarre , auriez vous chère Agnès supprimé mon msg

    je vous faisait remarquuer que le credo indique bine un passage aux enfers (pas en Enfer)

    Muxus

    GR

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  2. Tchao Gaétano.

    Votre message figure là où vous l'avez écrit (après mon cadeau poétique).

    Ma réponse itou, tout aussi provoc'.

    Pokigoù.

    AG à GR.

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  3. Tout ce texte est un pur délire. La personne qui a écrit cela n'a pas la lampe pour l'éclairer. Il faut d'abord trouver la perle de grand prix. Cette perle est dans la glande pinéale. Elle se nomme atman dans l'hindouisme, neshama dans la Kabbalah. Dieu est cette perle, pas un organe reproducteur. La psychanalyse est une pseudo-science, une fraude et une arnaque.

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  4. Bonjour Jonathan Bernier.

    Figurez-vous que ce texte a beaucoup plu à des gens intelligents et sains d'esprit. Curieux, non ?

    Quand on accuse quelqu'un-e de folie, c'est que l'on manque d'argument.

    Et quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage.

    Nous ne sommes pas qu'hypophyse ...

    Bien à vous.

    Agnès Gouinguenet.

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