jeudi 5 mai 2011

DE GUERRES LASSE.



Tant souffrent tous ces coeurs, attendant un retour,
Et ne trouvent qu'émois, si faussement sérieux,
Noircissant leur candeur et brisant sans détour,
Le charme étincelant d'un élan fait pour deux.


Tant blessent les faux airs et tristes mélodies,
Etats d'âmes en pleurs, jouant la comédie,
Mentant d'un menton haut, pour mieux anéantir,
La proie de leur désir d'humilier et meurtrir.


Tant paisible devient la douce solitude,
Effaçant pas à pas la moindre lassitude,
Aidée par la pensée devenant certitude,
Que ne point rencontrer vaut mieux que servitude.


Billère, le 5 mai 2011.
Agnès Gouinguenet. 

 

A SUIVRE ...

11 commentaires:

  1. Je vous félicite pour ce beau poeme qui non seulement et sur le plan poétique est digne des grands noms de la poésie française, mais du point de vue du contenu amène à la réflexion et me fait voir que malheuresement partout dans le monde, même dans celui dit civilisé, il existe un hiatus entre les valeurs telles qu'elles sont objet de louanges et le suivi qu'en font les gens dans la vie courante. Je pensais naivement que l'hypocrisie était notre acquis à nous gens de la rive sud.
    Merci pour ce joli poeme, je pense sincèrement que vous êtes vraiment douée.
    M.J.

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  2. Bonjour jnsplu, alias M.J.

    Votre excellente critique me va droit au coeur. Je suis heureuse de vous avoir procuré un agréable moment poétique et réflexif. C'est exactement pour cela que j'écris sur Internet : Donner une étincelle lucide et cependant souriante.
    Sachez, cher jnsplu, qu'il n'y a pas les gens du sud et les gens du nord, ceux de l'ouest et ceux de l'est, ceux d'en haut et ceux d'en bas; il y a les gens tout court. Leur seule différence n'est que le moyen utilisé pour exprimer leur être vrai, dépendant d'eux-mêmes et de leur culture. Mais ceux qui restent enfermés dans les us et coutumes de leur éducation prennent beaucoup de retard sur la magnifique explosion de la mondialisation des savoirs; la Tour de Babel est enfin doucement tombée et ils sont restés en haut sans parachute; attention à leur atterrissage ... Aïe !
    A très bientôt, j'espère, et grand merci de me lire.
    Agnès.

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  3. Bonjour Agnès,

    Merci de votre réponse qui a son tour m'interpelle. Il faut dire que votre pensée est terriblement affutée qui dénote d'une capacité de concentration hors du commun.

    Mondialisation des savoirs et attachement aux cultures locales. Vous placez la barre bien haute pour moi, Docteur !

    Mais si j'osais je penserai comme vous, peut être quand même avec quelques nuances:

    La mondialisation se fera avec ou sans l'accord de la plèbe que nous sommes, car le capital financier, par opposition au capital industriel, à besoin d'un marché mondial, dernière limite, pour assouplir les crises cycliques qu'il génère de par sa nature même d'être et de fonctionner. Et il faut reconnaitre que compte tenu de l'organisation actuelle de la production mondiale c'est ce capital financier qui nous fait avancer en tant qu'humanité et peut être même vivre, quelles que soient ses tares.

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  4. Certes jnsplu.

    Mais vous évoquez les Sciences Economiques, pour lesquelles je n'ai point (encore) de connaissances sérieuses. J'ai décidé de soigner cette fâcheuse carence. Et d'ailleurs, demain, je file prendre ma première médication en assistant à une Conférence.
    Donc à bientôt.
    Agnès.

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Bonsoir Agnès.

    Je suis content de vous avoir insufflé le désir de vous instruire...encore (je suis sûr que vous y arriverez aisément), mais je dois dire qu'elle était loin de moi l'idée de parler de sciences économiques, ce que je ne maitrise pas d'ailleurs...

    J'ai juste voulu expliquer que les spéculateurs, banques autres institutions financières font tourner le monde tandis que les agents de production, les usines en l'occurence, travailleurs et capitalistes compris, ne font que travailler pour eux. Ce ne sont pas ces derniers qui sont interessés par la mondialisation, mais leurs créanciers, les banques, qui les forcent souvent à des choix difficiles même pour eux, notamment les délocalisations et les compressions de personnel, car dans une usine se tissent des liens humains qui rendent cette tache difficile et éprouvante pour tous, tandis que le monde de la finance est insensible, car détaché de la réalité, sa seule réalité étant de faire fructifier l'argent, sans autre considération. J'epère être plus clair.

    Le diktat des banques est maintenant évident ainsi que son rôle dans la mondialisation de même que dans les crises que connaissent beaucoup de pays.

    PS:J'avais noté l'exemple nippon en confirmation de la relation que vous avez posée "Mondialisation des savoirs et attachement aux cultures locales", mais je ne le trouve pas dans mon post, j'ai du l'effacer par inattention. Ce peuple à réussi tout en se maintenant dans ses traditions ancestrales, à se hisser au niveau de la modernité et à se situer à la pointe du progrès mondial.

    Je tiens à cette occasion à manifester aux japonais toute ma sympathie pour les épreuves qu'ils endurent.

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  7. Toujours pressé :) . C'était plein de fautes, désolé encore !

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  8. Merci jnsplu, pour l'intérêt que vous portez à mes réflexions.

    Dans mon esprit, mondialisation des "savoirs" n'avait aucun rapport avec mondialisation des "avoirs". Ce que je trouve extraordinaire est qu'au fin fond de n'importe quelle province située sur terre, le moindre être humain ait accès aux dernières découvertes scientifiques, réflexions intellectuelles et créations artistiques. Fabuleux, non ?

    Mais tant que nous aurons encore des pulsions "crocodiliennes", dénuées de contrôles affectif et cortical, rien ne changera. Et la mondialisation financière ne fait qu'aggraver le fossé entre les possédants et ceux qu'ils exploitent sans remords.

    Vous avez vu une reproduction de navire négrier ?
    Pas mal comme monstruosité, établie et acceptée par "tout le monde dit "civilisé", que l'esclavage ! Quand je pense que Napoléon Bonaparte, qui le rétablit en France après son abolition en 1789, est aux Invalides ! C'est pour moi un véritable scandale français.

    Concernant le pauvre peuple japonais, je ne suis pas certaine qu'il se soit hissé sur les hauteurs d'un bien-être serein. Le taux de suicide des jeunes adultes y est (était ?) énorme; pas vraiment une preuve de progrès. Désirer avoir une place au soleil social, très bien, mais y brûler ses ailes et mourir comme Icare, c'est vraiment un destin funeste ! Quant à ces décideurs amoraux, qui construisent des centrales nucléaires dans des terres hautement sismiques, ils devraient tous être en prison pour crime contre l'humanité.

    A bientôt, jnsplu.

    Agnès.

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  9. Bonjour Agnès.

    J'apprends dans votre blog, donc il est normal que je montre de l'intêrêt.

    Très dense votre commentaire. je ne pourrais jamais tout interpréter. Comme toujours la barre est très haute pour moi. Mais j'aime les défis. C'est comme ça que j'ai appris à...apprendre.

    J'ai retenu seulement trois choses de votre post:Le savoir, ses applications funestes ou moins funestes et leurs retombées.

    1-En ce qui concerne le savoir, il faut distinguer je pense entre savoir et information. La facilité de circulation de l'information n'est pas nécessairement gage de savoir. Bien qu'elle en facilite grandement l'accès, à condition d'avoir un sens critique très développé, comme elle facilite la propagation de l'erreur aussi et des escroqueries globales comme le cas de la grippe N1H1 par laquelle on a traumatisé la planete.

    2-Les applications funestes, comme la bombe de Hiroshima et de nagazaki, les bombes au phosphore et autres monstruosités produits d'une industrie basée sur le capital financier qui fagocité la science et donc le savoir humain pour évoluer dans un sens inhumain.

    Les cultures ancestrales nous disent que le savoir doit être utile à l'Homme, sinon il n'a aucun sens et aucune légitimité.

    L'utilité peut elle etre d'asservir les autres ou de les tuer ?

    Ce sont les points de vue et une acception plus ou moins large de la morale qui font les différences dans ce domaine. Il y a des gens qui perdent leur humanité en cours de route, que Dieu nous en préserve. La morale est faite pour les Hommes.

    3-Parmi les retombées la disparition de la confiance qui faisait le ciment des relations sociales et qui tend à disparaitre.

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  10. Nouvel essai, non censuré cette fois, peut-être...

    Bonsoir Agnès.

    Très beau poème, pour cette fois,il est vrai...

    quelques remarques, à l'habitude :

    Jeu des virgules, à la première et troisième strophe, troisième vers ?

    Champs lexicaux :

    Artifices, quatre entrées : Bien subjectif, projections, Miroir ?

    Souffrance, quatre entrées : Partagée ?

    Destruction, quatre entrées : à sens unique ou presque n'est-il pas ?

    Tous dans le même panier ! Lassitude des Jouets ?

    servitude ou échanges dans la correction ?

    Voilà pour aujoud'hui, mille excuses, le double langage n'est point mon fort...

    Henri

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  11. Bonjour Monsieur Henri.

    Merci pour votre commentaire et votre critique littéraire.
    Ecrivez-vous vous-même des poèmes que vous soyez si aisé dans la correction de ceux des autres ?

    Fort cordialement.

    Agnès Gouinguenet.

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