jeudi 21 juillet 2011

MISE AU FEU DU SERMENT D'HIPPOCRATE, VERSION FRANCAISE.



Un jour de 1978, Agnès n'en
mène pas large ...


 Dans l'assistance, le Docteur papa Charlick est 
le dernier sur la droite; il a 58 ans.


Bonjour mes ami(e)s.

Désormais, les médecins français seront payés "à la performance".
Relisez sur Google le Serment d'Hippocrate.

Et permettez que je vous conte une nouvelle mésaventure paloise hautement cruelle, dont je fus victime fin 2005 / début 2006.

Le premier mai 2005, ayant la certitude de bénéficier de la réversion confortable de feu mon ex-époux Etienne Malandain (décédé fin février 2004), je finalise ma cessation d'activité libérale en mon laboratoire du 31 rue Carnot à Pau.

Ayant été victime de la décompensation grave suicidaire d'un "burn-out", je n'ai aucune envie que cela recommence, d'autant que j'exerce mon métier depuis plus de 18 mois, exactement dans les mêmes conditions qui ont provoqué mon "saut périlleux". Mettez-vous un peu à ma place; j'avais peur. 

Après quelques semaines de repos, j'accepte un poste de salariée à temps partiel dans un laboratoire palois, ce qui m'a bien dépannée, car mes revenus n'allaient pas loin tout de même (je n'avais pas vendu ma clientèle, que les autres gros labos tout proches avaient massacrée en faisant des tas de petits alentour, histoire de gagner plus sans se soucier des dégâts collatéraux, et point encore les murs de mon laboratoire).

Etant née en 1950, j'ai donc 55 ans et suis ménopausée depuis 5 ans.

Brusquement, je ressens les mêmes signes avant-coureurs d'une reprise du processus menstruel : douleurs mammaires bilatérales, hypersécrétion vaginale, bref un coup de jeune fort étonnant. Je ne m'inquiète pas mais effectue une prise de sang dans le laboratoire où je travaille désormais : FSH à 30 et 17 bêta oestradiol à 100, ce qui signifie qu'il y a reprise du fonctionnement ovarien. Je consulte une consoeur gynécologue qui me fait un frottis endocervical et m'envoie de suite chez le radiologue pour échographie pelvienne le 2 décembre 2005 (décidément, je n'aime pas Napoléon et ses 2 décembre !); résultat : " Utérus hétérogène avec formation mal définie au niveau du fond utérin (environ 4 cm de grand axe)". Nouveau RDV en urgence et le même jour chez la gynéco, qui me demande : Quel chirurgien choisissez-vous ? Je réponds (sottement) qu'une femme serait peut-être plus apte à comprendre mon problème de femme. Ce qui fut décidé. Je refais, affolée, une prise de sang le lendemain, mais les marqueurs cancéreux sont heureusement normaux (utérus, ovaire). Consultation chez la chirurgienne qui m'annonce : "Les carottes ne sont pas complètement cuites".
Et m'envoie effectuer une IRM avec le courrier suivant :



Ce qui veut dire en clair et pour la toubib que je suis : Nous suspectons une tumeur cancéreuse ("adenok" = Adénocarcinome) de l'utérus, de 41 mm (imaginez 4 cm, décidément le chiffre 4 !), sur un endomètre hypertrophié (ce qui est hautement cancérigène chez la femme ménopausée). Examens ana-path en cours (biopsie effectuée à vif par cette chirurgienne, ancienne Interne de Hôpitaux de Paris, et frottis cervical de la gynéco). Veuillez effectuer l'IRM avant intervention chirurgicale, afin d'évaluer l'étendue de la catastrophe présumée.

Sous-entendu : Il s'agit peut-être d'une tumeur hautement maligne car hyper sécrétante, puisque les oestrogènes sont à 100.

Imaginez l'état dans lequel je puis me trouver en ce début décembre 2005, alors que j'ai voulu mourir début août 2003 et que je n'en ai plus du tout envie à ce moment-là, car reposée et libérée de mon épuisement psycho-affectivo-professionnel !

Résultats de l'IRM :

Dans la conclusion, fibrome possible mais étant donné le contexte, on ne peut pas exclure un cancer.

Les résultats ana-path reviennent normaux : Youpi se dit Agnès, je n'ai rien de grave.

Réponse de la chirurgienne (qui, en fait, n'a pas fait de prélèvement sur la tuméfaction, ce qui est déjà une faute professionnelle fort suspecte, et de surcroît persiste à ne point en pratiquer; une ancienne Interne des Hôpitaux de Paris, se remettre en question, vous n'y pensez pas !) : Je t'opère quand même, en début d'année prochaine, après les fêtes, quand je rentrerai de vacances (sic !).

De nouveau anéantie, pensant que l'on ne veut pas me dire la vérité, j'accepte de passer sur le billard pour hystérectomie avec annexectomie bilatérale (soit "la totale").

Imaginez le mois de décembre 2005 que j'ai pu vivre, pensant que le cancer proliférait, à l'affût de la moindre douleur pelvienne (totalement imaginaire car en fait j'avais ré-ovulé, ce qui explique toutes les anomalies normales de l'endomètre de pré-règles), me demandant les démarches à suivre en cas de demande d'euthanasie sur ma personne. Impossible d'assumer mon travail au laboratoire, dans cet état-là; à noter (mais cela n'a rien à voir probablement avec le certificat d'arrêt de travail que m'a signé la chirurgienne, encore que, ma foi, l'inconscient ...), que le labaratoire qui m'employait était la bête noire de celui qui faisait les analyses de la clinique où la chirurgienne pratiquait son "art" ... Et mon absence pendant plus d'un mois (large !) n'arrangeait pas les affaires de mes patrons. J'ai de mauvaises idées, certainement, totalement psychiatriques, à n'en point douter (remarquez, imaginer que l'UDAF des Pyrénées Atlantiques puisse placer l'argent des handicapés mentaux dont elle s'occupe, et empocher les intérêts ni vu ni connu, c'est délirant psychotique comme idée, non ? Et pourtant ...).

Le 2 janvier 2006, je passe sur le billard : on enlève tout, même le col.

Résultat : FIBROME.

Je fus donc mutilée pour rien. Sans compter le haut risque de rechute suicidaire que cette femme, parfaitement au courant de mon passé récent, a occulté (est-ce bien certain ? Bénéfice du doute quant à un fond de sadisme, inconscient ou non ...).

Que penser du montant de la prime à décerner à cette consoeur (car c'est une CONSOEUR !) ? Prime à la performance ou prime à la casse ?

Etant à la fois vaginale (donc cervicale) et clitoridienne, j'ai gardé, bien évidemment, des séquelles irrémédiables quant à ma sexualité.

Dois-je porter plainte contre cette chirurgienne, qui a fait preuve, dans cette histoire, d'une totale inhumanité, voire pire ?

M'a-t-elle mutilée pour "se faire de l'argent", "se faire un utérus", "se faire la main après vacances" ?

Dois-je DENONCER cette infâmie à quelqu'un d'autre que le Président de l'Ordre des Médecins des Pyrénées Atlantiques (je l'ai fait sur le moment, et bien entendu, motus et bouche cousue style Omerta catholique et Secret franc-maçon), afin que cette dame ne recommence pas sur une autre femme ?

Et bien, OUI !

Vous ne trouvez pas que cela fait beaucoup pour la même Agnès Gouinguenet, fille cadette de Charlick (et Cécile), personne humaine comme tout le monde ici-bas ?

Et si ce blog est de nouveau black-outé, nous saurons qui en est responsable.

A bientôt car ...

"Chins up", grande Agnès, te dirait ton
papa Charlick, s'il le pouvait
encore.


A SUIVRE ...


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