Tombe de l'un de mes ancêtres.
Les moyens et la fin.
Un pauvre miséreux, de guenilles vêtu,
Par les ans alourdi, de folles faims fourbu,
N'ayant de toit certain, que le ciel de la rue,
Terminait lentement sa solitude émue.
Paré d'ors et diamants, de luxe étincelant,
Un nanti parvenu, sa fortune étalant,
Promenait son avoir, solide et éclatant,
Aimé de nombreux gens, ses écus promettant.
L'espace de l'éclair, un orage éclata,
Brutale et insensée, la foudre se brisa,
Stoppant de l'argenté, la course enluminée,
Et de l'infortuné, la sombre destinée.
Brûlés de mille feux, souffrant à en mourir,
Les deux humains blessés, ne pouvaient que gémir,
De leurs douleurs inouïes, imploraient d'en finir,
Et suppliaient l'arrêt de tout leur à venir.
N'ayant point d'héritage, le sans-biens trépassa,
Car à son triste sort, très vite on le laissa,
Pour mieux se partager, du riche les dorures,
On le réanima, prolongeant ses tortures.
Moralité :
Qui trop veut amasser, perd la félicité,
Du choix de son trépas, la douce liberté.
Billère, le 16 août 2011.
Agnès Gouinguenet.
Pas mal comme pierre tombale ...
A SUIVRE ...